Le sommet extraordinaire de la SADC, dirigé en visioconférence par le président zimbabwéen Emmerson D. Mnangagwa, se présente comme une réponse stratégique aux enjeux sécuritaires de l’Est de la RDC. L’opération, envisagée pour clarifier l’avenir de la force armée déployée dans une zone tourmentée par l’agression rwandaise et l’assaut du groupe armé AFC/M23, incarne l’urgence d’un consensus autour de la légitimité et des missions de cette présence militaire. Fruit des recommandations ambitieuses de la Troïka – instance phare en matière de politique, de défense et de sécurité – le sommet se doit également d’approuver un budget de plus de 200 millions de dollars, gage de la volonté de stabiliser la région par un engagement financier conséquent. Ce rendez-vous, à la croisée des recommandations et des impératifs budgétaires, illustre la détermination de la SADC à réaffirmer sa crédibilité tout en répondant aux appels pressants du gouvernement de Kinshasa et des populations affectées.
Dans une démarche sans précédent, un sommet extraordinaire réunissant les dirigeants des pays membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) se tiendra ce jeudi en visioconférence. À la tête de cette rencontre, le président zimbabwéen Emmerson D. Mnangagwa s’est fixé pour mission de trancher sur l’avenir de la force armée déployée dans l’est de la République démocratique du Congo, une région en proie à la guerre d’agression rwandaise.
Un contexte régional complexe
L’initiative de ce sommet s’inscrit dans la continuité des travaux de la Troïka de l’organisation régionale, structure dédiée aux questions de politique, de défense et de sécurité. Lors de leur réunion du 6 mars, des recommandations ambitieuses avaient été émises, visant à apporter des réponses concrètes aux défis sécuritaires de la sous-région. La situation en RDC, exacerbée par la prise de Goma et Bukavu par le groupe armé AFC/M23, soutenu par l’armée rwandaise, souligne l’urgence de clarifier le rôle et la légitimité de la force militaire de la SADC.
Entre recommandations et enjeux financiers
Au cœur des débats figure l’avenir de la force militaire déployée en RDC, initialement instaurée pour pallier le retrait de la présence d’une autre organisation régionale, l’EAC, suite aux réclamations du gouvernement de Kinshasa. Les soldats de la SADC, depuis l’offensive rwandaise à la fin du mois de janvier, demeurent dans l’attente d’une clarification sur leur mission et leur statut. Ce sommet extraordinaire représente donc l’ultime étape pour valider les propositions issues de la Troïka, et devra aussi examiner un budget conséquent, évalué à plus de 200 millions de dollars américains, destiné à soutenir cette opération militaire.
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