Le procès engagé à la Haute Cour militaire de Kinshasa contre cinq hauts gradés de la FARDC et de la PNC incarne un acte fort de responsabilité nationale. Dans un contexte où l’honneur et le devoir semblent vaciller, cette action judiciaire, motivée par des accusations de lâcheté et d’abandon des troupes et des matériels à Goma (Nord-Kivu), symbolise le rappel indispensable que servir la patrie sous le drapeau national est un engagement sacré, dont la moindre faille expose la nation à des dangers inacceptables.
Le procès engagé jeudi 13 mars à la Haute Cour militaire de Kinshasa contre cinq hauts gradés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC) comprend bien plus qu’une simple procédure judiciaire. Il s’inscrit dans une dynamique de responsabilisation et de préservation des valeurs qui fondent la défense de la patrie. À l’heure où l’honneur et le devoir semblent parfois vaciller, cette action judiciaire vient rappeler l’importance cruciale de l’engagement sacré que représente le serment prêté devant le drapeau national.
Au cœur de cette affaire se trouvent des faits d’une gravité exceptionnelle : des accusations de lâcheté et d’abandon des troupes, des armements et des munitions dans la ville de Goma, chef-lieu stratégique du Nord-Kivu. Dans un contexte où chaque geste compte, l’attitude des prévenus – qui aurait pris la fuite devant l’ennemi – est perçue comme une atteinte à l’honneur et à la sécurité de la nation. La présence affirmée du ministre d’État chargé de la Justice, Constant Mutamba, lors de cette première audience, témoigne de la volonté politique de la plus haute instance de l’État de ne tolérer aucun manquement au devoir de loyauté et d’intégrité militaire.
Les personnes mises en cause dans cette affaire font l’objet d’un examen minutieux de la part de la justice militaire. Parmi elles, le Général major Alengbia Nyitetessya Nzambe, commandant de la 34e région militaire, le Commissaire divisionnaire adjoint Ekuka Lipopo Romuald, ancien gouverneur intérimaire du Nord-Kivu, le Général de brigade Yangba Tene Danny, conseiller principal du gouverneur militaire du Nord-Kivu en charge de l’ordre public, le Général de brigade Papy Lupembe Mobenzo, commandant de la 11e brigade de rapide, ainsi que le Commissaire divisionnaire adjoint Léonard Mukuna Ntumba, commissaire provincial de la police du Nord-Kivu. Cette diversité des hauts responsables impliqués démontre que la responsabilité, lorsqu’elle est engagée, ne connaît ni rang ni fonction, et que l’État se doit d’assurer que le serment de défendre la patrie reste un engagement inviolable.
L’audience, qui a permis d’identifier formellement les prévenus, s’est conclue par un renvoi de l’affaire au 20 mars prochain. Cette décision, qui offre aux avocats l’opportunité de prendre connaissance des éléments du dossier en vue d’une défense éclairée, symbolise également l’exigence de rigueur et de transparence qui doit caractériser tout processus judiciaire. En traitant ce dossier avec toute la gravité qu’il impose, la Haute Cour militaire envoie un message fort : il est impératif que chacun comprenne que le devoir de servir la patrie sous le drapeau national est un engagement sacré, dont le manquement expose l’ensemble de la nation à un risque inacceptable.
Au-delà des considérations strictement judiciaires, ce procès doit être perçu comme un rappel solennel aux forces armées et aux institutions de sécurité. Il rappelle que la défense de la nation exige une fidélité sans faille et une détermination à toute épreuve. Laisser la patrie en danger n’est pas une option, et les responsabilités de ceux qui prêtent serment vont bien au-delà de simples fonctions administratives : elles englobent un devoir moral et patriotique, indissociable de l’honneur personnel et collectif.
Ce procès, dans sa rigueur et sa portée symbolique, s’inscrit donc dans une vision plus large de la défense nationale. Il rappelle à tous que le courage, l’engagement et la loyauté ne sont pas de vains mots, mais les fondements mêmes d’une nation forte et unie. Dans cette ère de défis multiples, il est impératif que chacun, au sein des forces armées et au-delà, incarne ces valeurs essentielles qui font la grandeur de la République démocratique du Congo.
Infos27