L’échiquier diplomatique des Grands Lacs bascule, entraînant avec lui les certitudes de Paul Kagame. De plus en plus isolé et sous pression internationale, le président rwandais voit son pari belliqueux se heurter à la résilience méthodique de la République démocratique du Congo. Éric Tshikuma, député national élu de Kinshasa, décrypte cette évolution sur X : l’ère de l’impunité est révolue et le rapport de force se réécrit en faveur de Kinshasa. Entre désillusion rwandaise et revendication de justice, le moment est décisif, d’autant plus que Kagame assume enfin son rôle de maître des pantins du M23/AFC.
L’échiquier diplomatique de la région des Grands Lacs semble être en train de se retourner contre Paul Kagame. De plus en plus isolé, sous le poids des sanctions internationales qui frappent son camp et sous la menace d’une asphyxie économique, le président rwandais est acculé. L’illusion d’une guerre éternellement rentable s’effondre, et la République démocratique du Congo impose un nouveau rapport de force.
Le député national Éric Tshikuma, élu de Kinshasa, résume bien cette nouvelle dynamique sur son compte X : « Félix-Antoine Tshisekedi lui a fait comprendre que l’agression de la RDC et le pillage de ses ressources ne sont pas une activité rentable ni pour le Rwanda, encore moins pour ses parrains receleurs des minerais volés chez nous. » Cette évidence traduit une réalité incontournable : la RDC ne se contente plus de dénoncer, elle agit avec méthode pour inverser les règles du jeu.
Le récent face-à-face entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Doha a révélé une vérité que Kigali avait longtemps tenté de dissimuler : la tutelle directe du régime rwandais sur le M23 et l’AFC. En d’autres termes, « Kagame a assumé pleinement ses responsabilités de maître des pantins M23/AFC », souligne le député Tshikuma sur sa publication sur X. Un aveu tacite qui risque d’avoir des répercussions bien au-delà des seuls corridors diplomatiques.
Désormais, il ne s’agit plus seulement d’obtenir un retrait des troupes rwandaises et de leurs supplétifs, mais aussi d’exiger des comptes. Les crimes commis sur le sol congolais ne peuvent rester impunis. Comme le rappelle Éric Tshikuma, « les conséquences judiciaires de tous les crimes commis au passage doivent être tirées. » Les victimes attendent justice, et la communauté internationale doit être mise devant ses responsabilités.
En attendant, le rapport de force impose une vigilance accrue. Kagame recule, mais jusqu’à quel point ? Si la RDC peut se féliciter d’avoir contraint son agresseur à reconsidérer ses ambitions, le chemin vers une paix durable passe par le respect strict des engagements des processus de Luanda et de Nairobi. Comme le rappelle Éric Tshikuma, « restons vigilants et soutenons pleinement la consolidation des acquis. »
L’heure est venue de capitaliser sur cette dynamique et de renforcer les avancées obtenues. Car si Paul Kagame plie aujourd’hui, c’est bien la preuve que la RDC a su tenir tête, avec détermination et lucidité, à une machine de prédation qui se croyait intouchable.
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