La Commission électorale nationale indépendante (CENI) et l’organisation onusienne ONU-Femmes ont renouvelé, mercredi à Kinshasa, leur engagement commun en faveur de l’inclusion des femmes dans les processus électoraux en République démocratique du Congo.
Le président de la CENI, Denis Kadima Kazadi, a reçu à cet effet une délégation de l’agence onusienne, conduite par Emna Zghonda Engueleguele, spécialiste en participation politique des femmes et experte en processus électoraux. Cette rencontre marque un tournant stratégique dans la poursuite de la collaboration entre les deux institutions, à l’approche de futurs scrutins.
« Nous sommes venus, dans un premier temps, féliciter le président de la CENI pour les efforts qu’il déploie afin d’améliorer l’inclusion des femmes dans les processus électoraux », a déclaré Mme Zghonda Engueleguele à l’issue de l’échange. Elle a par ailleurs souligné la volonté d’ONU-Femmes de maintenir un accompagnement constant, au-delà des seules échéances électorales. « Pour nous, les élections ne constituent pas seulement un événement ponctuel. Il s’agit d’un cycle complet durant lequel nous devons agir de manière continue. Nous avons donc posé les jalons pour définir les priorités stratégiques de la période à venir. »
L’agence onusienne, présente en RDC depuis plus d’une décennie, œuvre notamment pour le renforcement du leadership féminin, l’égalité d’accès aux fonctions électives et la lutte contre les discriminations de genre en politique. Dans cette perspective, la CENI apparaît comme un partenaire institutionnel incontournable.
Emna Zghonda Engueleguele a salué l’engagement personnel de Denis Kadima, le qualifiant de « référence » dans le domaine électoral. « J’ai eu l’occasion de collaborer avec lui lorsqu’il dirigeait un projet du PNUD en Tunisie. Il incarne, à mes yeux, les standards internationaux en matière d’inclusion et de professionnalisme électoral », a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : « Il fait partie des interlocuteurs clés en RDC, véritablement engagés dans le combat pour l’inclusion des femmes. »
Cette reconnaissance intervient dans un contexte où la participation politique féminine reste marginale, malgré les dispositions légales favorisant la parité et les mesures de discrimination positive promues par plusieurs partenaires internationaux. La CENI, sous l’impulsion de son président, avait déjà intégré dans son plan stratégique une série d’actions en faveur de l’équité de genre, notamment lors du dernier cycle électoral.
Le partenariat renforcé avec ONU-Femmes devrait permettre de consolider ces avancées à travers des formations, des campagnes de sensibilisation, ainsi qu’un appui technique aux candidates et aux partis politiques. À moyen terme, l’objectif partagé est de faire émerger un environnement institutionnel plus favorable à la participation pleine et entière des femmes dans la gouvernance du pays.
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