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17 mai, 2025 - 14:31:33
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Kamuleta fait rayonner la Cour constitutionnelle de la RDC au sommet mondial de Santo Domingo

La République démocratique du Congo s’affirme progressivement comme un acteur crédible du droit constitutionnel international. Illustration de ce positionnement : la participation remarquée du président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, au Congrès mondial de droit, tenu du 4 au 6 mai 2025 à Santo Domingo, capitale de la République dominicaine. Un événement qui a réuni plus de 1 000 juristes venus de 60 pays, parmi lesquels plusieurs figures éminentes du monde judiciaire.

Parmi les 35 panels organisés durant ce sommet planétaire du droit, Dieudonné Kamuleta a été désigné pour présider les travaux du panel n°10, consacré au rôle des cours constitutionnelles en période de péril démocratique. Ce panel a abordé deux problématiques majeures : l’indépendance du pouvoir judiciaire et la protection des juges, dans un contexte global de remise en question des institutions démocratiques.

Dans une intervention jugée « lucide et engagée » par plusieurs participants, le magistrat congolais a souligné la nécessité de mécanismes institutionnels solides pour garantir l’autonomie des juges constitutionnels. Il a notamment évoqué le rôle du Conseil supérieur de la magistrature en République démocratique du Congo – instance qu’il préside également – comme exemple d’organisation œuvrant à la protection des magistrats contre les ingérences politiques et les pressions.

Une reconnaissance internationale croissante

Le Congrès s’est tenu en présence d’un aréopage de personnalités influentes, dont le roi d’Espagne Philippe VI, le président dominicain Luis Abinader, l’ancien juge de la Cour suprême des États-Unis Anthony Kennedy, la juge Sonia Sotomayor, ainsi que Stephan Harbarth, président du Tribunal constitutionnel fédéral d’Allemagne. La participation active de Dieudonné Kamuleta dans cet environnement exigeant a été perçue comme une reconnaissance du rôle grandissant de la RDC sur la scène judiciaire mondiale.

« Le président Kamuleta incarne une nouvelle génération de juristes africains pleinement insérés dans les grandes dynamiques globales du droit constitutionnel », a commenté un observateur européen présent au forum.

Des relations bilatérales renforcées

En marge des travaux, le président de la Cour constitutionnelle congolaise a eu plusieurs entretiens bilatéraux, notamment avec Pierre Nihoul, co-président de la Cour constitutionnelle de Belgique. Ces échanges visent à renforcer les synergies institutionnelles et à favoriser l’adoption de bonnes pratiques en matière d’indépendance judiciaire.

Ce déplacement à Santo Domingo s’inscrit dans une stratégie de « diplomatie judiciaire » assumée par Dieudonné Kamuleta. Depuis sa prise de fonction, le magistrat œuvre à repositionner la plus haute juridiction du pays au cœur des débats internationaux sur l’État de droit, la séparation des pouvoirs et la résilience des institutions en contexte de crise.

Sous son impulsion, la Cour constitutionnelle congolaise s’émancipe de sa stricte mission nationale pour devenir un acteur reconnu dans les instances régionales et internationales. Ce rayonnement nouveau participe d’un mouvement plus large de crédibilisation de la justice congolaise, encore entachée par les soupçons d’instrumentalisation politique qui ont marqué son histoire récente.

Une visibilité nouvelle pour les institutions congolaises

Pour de nombreux observateurs, la présence de la RDC à ce sommet n’a pas seulement une portée symbolique. Elle constitue une affirmation stratégique : celle d’une justice constitutionnelle en mutation, aspirant à la rigueur, à l’indépendance et à la reconnaissance internationale. « Il ne s’agit pas seulement de participer. Il s’agit d’être écouté, respecté, et parfois même imité », glisse un collaborateur de la délégation congolaise.

En s’imposant comme une voix africaine dans les grands débats sur l’avenir de la démocratie, le président de la Cour constitutionnelle trace une voie nouvelle pour l’influence internationale des institutions judiciaires de la RDC. Une avancée diplomatique qui, au-delà des discours, pourrait avoir des effets durables sur le respect du droit et des libertés fondamentales dans le pays.

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