92.46 F
Kinshasa
13 mai, 2025 - 13:37:44
Image default
La uneÉconomieFlash InfosInternational

Le CEEC en vitrine à l’OCDE : la RDC impose sa vision d’une chaîne d’approvisionnement responsable

Dans le cadre du 18ᵉ Forum de l’OCDE sur les chaînes d’approvisionnement responsables en minerais, la République démocratique du Congo a réaffirmé son rôle central dans la gouvernance mondiale des ressources stratégiques. La participation active du Directeur général du CEEC, Freddy Muamba Kanyiku, et du président du conseil d’administration, Dave Kalemba Nkashala, a illustré la volonté de Kinshasa de valoriser son expertise technique en matière de traçabilité et de certification. Leur intervention remarquée lors d’un panel consacré aux mécanismes de transparence et de diligence raisonnable a permis de mettre en lumière les progrès accomplis par la RDC, notamment dans les filières aurifère et cobaltifère. Saluée par plusieurs partenaires techniques et financiers, cette présence traduit une stratégie assumée : faire de la maîtrise des chaînes d’approvisionnement un levier de souveraineté et de développement durable.

Le 18ᵉ Forum de l’OCDE sur les chaînes d’approvisionnement responsables en minerais s’est tenu à Paris du 8 au 10 mai 2025, rassemblant décideurs politiques, experts internationaux, représentants industriels et ONG autour d’un enjeu stratégique : garantir la traçabilité et la durabilité des ressources minérales dans un contexte de transition énergétique mondiale. Dans ce forum désormais incontournable, la République démocratique du Congo (RDC), premier producteur mondial de cobalt, a affirmé une posture souveraine, lucide et résolument tournée vers une gouvernance responsable de ses ressources.

La délégation congolaise, conduite par le vice-ministre des Mines, a vu la participation active du Directeur général du Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC), Freddy Muamba Kanyiku, et du président du conseil d’administration de cette institution, Dave Kalemba Nkashala. Leur présence à Paris, saluée par plusieurs partenaires techniques et financiers, s’inscrit dans une stratégie plus large de valorisation de l’expertise congolaise en matière de certification et de contrôle des chaînes d’approvisionnement.
Un rôle central dans la traçabilité
Lors d’un panel consacré aux mécanismes de transparence et de diligence raisonnable, les représentants du CEEC ont détaillé les avancées réalisées par la RDC en matière de traçabilité des minerais, en particulier dans les filières aurifère et cobaltifère. « La traçabilité est au cœur de notre dispositif national de lutte contre la fraude minière.

Elle constitue un levier essentiel pour restaurer la confiance avec les acheteurs internationaux », a déclaré Freddy Muamba Kanyiku en marge des discussions.
Le rôle du CEEC, bras technique du ministère des Mines, a ainsi été mis en lumière : depuis la certification des lots à l’exportation jusqu’au contrôle qualité, l’institution multiplie les initiatives pour aligner les pratiques nationales sur les standards internationaux établis notamment par l’OCDE, dans le cadre du Guide de diligence raisonnable pour des chaînes d’approvisionnement responsables en minerais.

Entre exigences internationales et souveraineté nationale

À l’heure où l’Union européenne, les États-Unis et d’autres partenaires intensifient la pression réglementaire sur les importations de minerais stratégiques, Kinshasa entend conjuguer ouverture aux normes internationales et défense de ses intérêts économiques. « La RDC ne saurait se contenter du rôle de simple fournisseur de matières premières brutes. Notre ambition est d’inscrire nos ressources dans une dynamique de transformation locale et de création de valeur », a rappelé un membre de la délégation congolaise.

Cette ambition se traduit notamment par un plaidoyer récurrent en faveur d’une révision des modèles contractuels avec les compagnies minières, d’un renforcement de la lutte contre l’exploitation illicite, et d’un encadrement accru des exportations artisanales. Elle s’inscrit également dans une volonté d’attirer les investissements en infrastructures de transformation, un objectif régulièrement martelé par les autorités congolaises.

Dans un marché mondial de plus en plus concurrentiel, la RDC entend faire entendre sa voix non seulement en tant que pays producteur, mais aussi comme acteur normatif. Une ambition qui nécessite des efforts continus en matière de transparence, de gouvernance et d’infrastructure, mais qui trouve désormais un écho dans les enceintes internationales.

En participant activement au Forum de l’OCDE, Kinshasa réaffirme sa volonté de faire de ses ressources une force au service de son développement, tout en répondant aux exigences éthiques et environnementales des marchés. Une posture qui, selon plusieurs observateurs, marque une inflexion stratégique vers un partenariat plus équilibré entre pays producteurs et consommateurs.

Infos27

ça peut vous intéresser

Laisser un Commentaire

Infos27.CD utilise des cookies pour améliorer votre expérience utilisateur. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En Savoir Plus