Le décès de Moïse Senga, jeune prédicateur congolais frappé par la foudre lors d’une retraite spirituelle à Mangengenge, interpelle autant qu’il émeut. Loin des regards, dans un lieu devenu refuge mystique pour des milliers de fidèles, ce drame met en lumière les risques liés à une ferveur religieuse vécue sans encadrement ni sécurité. Et relance une question de fond : jusqu’où peut-on aller dans la quête du divin, au péril de sa vie ?
Un jeune responsable religieux congolais, Moïse Senga, a trouvé la mort dimanche 11 mai dans la soirée, sur le site de prière de Mangengenge, à l’est de Kinshasa. D’après les premiers témoignages relayés notamment par le journaliste Steve Mbuyi sur les réseaux sociaux, le serviteur de Dieu aurait été foudroyé alors qu’il participait à une retraite spirituelle de trois jours.
Le corps sans vie a été retrouvé au sommet de la montagne, un site prisé par de nombreux fidèles et groupes religieux pour des retraites de jeûne et prière. Des écouteurs sans fil aux oreilles et un téléphone en main, Moïse Senga aurait été touché par la foudre au cours de la dernière nuit de cette retraite, organisée du 9 au 12 mai sous le thème « Speed, une autre dimension ».
Les autorités de la police se sont rendues sur les lieux le lendemain matin, lundi 12 mai, et ont procédé à l’évacuation de la dépouille vers une morgue de la capitale. Le téléphone du défunt a été récupéré sur place, ce qui a permis de contacter sa famille. Selon des commerçantes présentes sur le site, le jeune homme se trouvait sur la montagne depuis près de trois jours, engagé dans un moment de prière intense.
Moïse Senga était à la tête d’un ministère religieux connu sous le nom de Cité des Aigles Ministries, très actif sur les réseaux sociaux. Sa disparition brutale a provoqué une vive émotion parmi ses fidèles, mais aussi relancé les interrogations sur les conditions de sécurité dans ces espaces naturels souvent isolés et non encadrés.
La montagne Mangengenge, qui culmine à environ 700 mètres d’altitude, attire régulièrement des foules pour des retraites spirituelles, en dehors de toute structure d’accueil formelle. Le site reste difficile d’accès, et l’absence de dispositifs de sécurité y rend les accidents potentiellement fatals. Une enquête pourrait être ouverte pour établir les faits.
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