Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a quitté Kinshasa lundi matin pour prendre part au Sommet USA-Afrique qui s’ouvre dans la capitale angolaise, Luanda. Placée sous le thème « Les voies de la prospérité : une vision commune du partenariat entre les USA et l’Afrique », cette rencontre de haut niveau ambitionne de redéfinir les contours des relations économiques entre Washington et le continent africain.
Selon la porte-parole de la présidence congolaise, Tina Salama, les discussions devraient porter principalement sur l’expansion des échanges commerciaux, l’accroissement des investissements directs américains et le renforcement durable des relations économiques avec l’Afrique. Une orientation en ligne avec les priorités affichées par l’administration américaine, soucieuse de renforcer son ancrage économique sur le continent face à la concurrence grandissante de la Chine, de la Russie et de la Turquie.
Une diplomatie économique assumée
En s’impliquant personnellement dans ce sommet, Félix Tshisekedi entend confirmer le positionnement stratégique de la RDC comme acteur majeur du commerce africain et partenaire incontournable des grandes puissances. « La RDC, avec ses ressources naturelles et son potentiel démographique, représente un levier incontournable pour toute stratégie de croissance partagée entre les États-Unis et l’Afrique », confie une source diplomatique congolaise présente à Luanda.
Le chef de l’État congolais, qui milite depuis plusieurs mois pour une transformation structurelle de l’économie congolaise axée sur la valorisation locale des matières premières, devrait plaider en faveur de partenariats industriels mieux équilibrés, ainsi que pour des engagements concrets sur les infrastructures, les chaînes de valeur régionales et la transition énergétique.
Un sommet à forte dimension stratégique
Ce sommet intervient dans un contexte international marqué par une reconfiguration des alliances géoéconomiques. Pour Washington, il s’agit non seulement de relancer un partenariat économique trop longtemps cantonné à l’aide au développement, mais aussi de repositionner les États-Unis comme acteur crédible du développement africain, notamment dans les domaines des technologies, de l’énergie verte, et des infrastructures.
La présence de la RDC, pays charnière en Afrique centrale, signe la volonté des États-Unis de traiter avec des partenaires disposant d’une assise régionale forte, mais aussi engagés dans une trajectoire de stabilité institutionnelle. En ce sens, la participation active de Félix Tshisekedi devrait être scrutée de près par les chancelleries occidentales.
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