Dans un contexte où chaque signal envoyé aux bailleurs de fonds compte, la République démocratique du Congo choisit la cohérence et l’anticipation. Mardi 26 août, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi a mobilisé la Troïka politique pour préparer la mission du FMI attendue à Kinshasa du 4 au 10 septembre. L’enjeu est clair : présenter un front uni et crédible afin de conforter la confiance des partenaires financiers. La présence conjointe du vice-Premier ministre au Budget, de la Banque centrale, de la Présidence et de la Primature traduit la volonté du gouvernement d’agir en bloc. À travers cette réunion, la RDC rappelle qu’elle ne veut pas subir mais piloter ses engagements : la revue des programmes FEC et FRD, essentiels au financement du développement, en constitue la preuve. Dans une économie marquée par la fragilité du franc congolais et les incertitudes régionales, la discipline budgétaire devient une arme stratégique. C’est ce message de responsabilité que Kinshasa adresse aujourd’hui aux investisseurs et au FMI.
Le ministre des finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a réuni mardi 26 août la Troïka politique pour affiner les préparatifs de la mission du Fonds monétaire international (FMI), attendue à Kinshasa du 4 au 10 septembre. Autour de la table figuraient le vice-Premier ministre chargé du Budget, les responsables de la Banque centrale du Congo (BCC), ainsi que des représentants de la Présidence et de la Primature.
Cette réunion élargie visait à assurer une coordination optimale entre les différentes institutions financières et politiques impliquées dans le suivi des engagements de la République démocratique du Congo (RDC). Les discussions ont notamment porté sur la première revue des programmes FEC (Facilité élargie de crédit) et FRD (Fonds de reconstruction et de développement), outils essentiels pour maintenir la confiance des bailleurs de fonds et garantir la continuité de la coopération avec les partenaires internationaux.
Présenter un front uni face aux bailleurs
Le ministre des finances a souligné l’importance pour le gouvernement congolais de se présenter « uni et cohérent » devant la délégation du FMI. Selon lui, l’efficacité de la mobilisation interne conditionne la réussite des négociations financières et la consolidation de la crédibilité du pays sur les marchés internationaux.
En clôturant les travaux, Doudou Fwamba a réaffirmé l’engagement du gouvernement à maintenir la stabilité macroéconomique, malgré un contexte régional et mondial marqué par de fortes incertitudes. « La Troïka politique est l’instrument de pilotage de notre discipline budgétaire et monétaire. Elle doit continuer à inspirer confiance aux partenaires de la RDC », a-t-il déclaré.
Un signal envoyé aux investisseurs
La mobilisation des principales institutions financières nationales intervient à un moment charnière. Kinshasa cherche à sécuriser le soutien du FMI et à attirer de nouveaux investissements étrangers, dans un climat où la consolidation des réformes économiques reste un enjeu central.
La tenue de cette réunion apparaît ainsi comme un signal adressé aux bailleurs internationaux : celui d’un État déterminé à parler d’une seule voix et à inscrire son action dans la continuité des engagements pris. Pour la RDC, l’enjeu est double : garantir un appui budgétaire indispensable et renforcer son image de partenaire fiable sur la scène économique mondiale.
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