Dès la première plénière après la rentrée parlementaire de septembre, Jean-Michel Sama Lukonde a réaffirmé la volonté du Sénat de soutenir la diplomatie présidentielle par une action parlementaire accrue, en écho au discours de Félix Tshisekedi à la tribune de l’ONU et aux récentes concertations avec son homologue angolaise Carolina Cerqueira. Devant 68 sénateurs réunis, le président de la Chambre haute a ensuite soumis au vote le calendrier des matières, adopté après amendements. Trois mois de travaux s’annoncent, dominés par l’examen de la loi des finances 2026, mais aussi par d’autres dossiers législatifs et de contrôle, dans une dynamique qui veut arrimer l’action parlementaire aux grands enjeux nationaux et régionaux.
Mercredi 24 septembre, les sénateurs congolais ont repris le chemin de l’hémicycle du Palais du Peuple. En ouverture de cette session ordinaire, le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a présenté à la plénière le calendrier des matières arrêté par la conférence des présidents. Après observations et ajustements, le texte a été adopté à la majorité, confirmant l’entrée en vigueur d’un programme de travail dense qui s’étendra jusqu’en décembre.
Sur les 72 sièges de la Chambre haute, 68 sénateurs ont pris part à la séance inaugurale. Quatre restent vacants : trois à la suite de nominations gouvernementales, un en raison d’un décès.
Solidarité et émotion
La séance a pris un tour plus personnel lorsque le sénateur Babanga a pris la parole pour remercier ses collègues de la solidarité exprimée à l’occasion du décès de son épouse. Il a salué « des gestes, des paroles et une présence qui ont adouci le poids de [sa] peine ». Il a également félicité le bureau pour la qualité du calendrier présenté, tout en suggérant la création d’une commission mixte associant Ecofin et suivi-évaluation afin de renforcer l’efficacité du contrôle parlementaire.
Diplomatie parlementaire affirmée
Jean-Michel Sama Lukonde a profité de cette rentrée pour relayer les grandes lignes de l’allocution du président Félix Tshisekedi à la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies, rappelant l’engagement de la Chambre haute à soutenir la diplomatie présidentielle par une action parlementaire accrue. Il a aussi évoqué sa rencontre récente avec Carolina Cerqueira, présidente du Parlement angolais et du forum des parlements de la CIRGL, signe d’une volonté partagée de renforcer les synergies régionales.
Trois mois de travail sous tension budgétaire
Si plusieurs matières figurent à l’agenda, la session de septembre aura comme pièce maîtresse l’examen et l’adoption de la loi des finances 2026. Un exercice décisif pour fixer les priorités budgétaires de l’État, dans un contexte de fortes attentes économiques et sociales.
En adoptant son calendrier, le Sénat donne le coup d’envoi à une session qui devra conjuguer rigueur institutionnelle, sens des responsabilités et ouverture sur l’extérieur. Un rendez-vous qui engage la Chambre haute à demeurer à la fois vigie du contrôle parlementaire et actrice de la diplomatie régionale.
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