Un sourire complice et une phrase inattendue ont marqué la sortie de leur entretien : « Bandal, c’est Paris », a lancé Emmanuel Macron en direction de Félix Tshisekedi, devant les caméras. Derrière cette anecdote, un signal politique : la relation entre Kinshasa et Paris retrouve des accents de proximité. Mercredi 24 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le président congolais et son homologue français ont tenu une rencontre à huis clos d’une heure. Au menu : le processus de paix dans l’Est de la RDC, le soutien à la souveraineté congolaise et une prochaine conférence humanitaire à Paris.
Mercredi 24 septembre à New York, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a rencontré son homologue français Emmanuel Macron. Un entretien en tête-à-tête, sans conseillers ni délégations, qui a duré près d’une heure et porté sur des sujets bilatéraux et régionaux, avec en ligne de mire la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon l’entourage présidentiel, Emmanuel Macron a présenté à son homologue congolais son projet d’organiser, en octobre prochain à Paris, une grande conférence internationale consacrée à la situation humanitaire dans la région des Grands Lacs. Une initiative accueillie avec satisfaction par Félix Tshisekedi, qui y voit un prolongement du plaidoyer du chef de l’État français en faveur du respect de la souveraineté congolaise devant l’Assemblée générale de l’ONU.
Les deux présidents ont également évalué le processus de paix en cours, saluant les étapes déjà franchies et réaffirmant leur engagement commun pour une stabilité durable. « La France est pleinement mobilisée », a souligné le président Macron, tandis que son homologue congolais a exprimé sa gratitude pour ce soutien diplomatique.
À la sortie de la rencontre, le ton était détendu. Devant les caméras de la presse présidentielle congolaise, Emmanuel Macron a surpris son interlocuteur en lançant : « Bandal, c’est Paris », en référence au quartier populaire de Kinshasa.
Pour rappel, lors de son discours, mardi 23 septembre, à l’Assemblée générale des Nations unies, le président français Emmanuel Macron s’est exprimé sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC).
Il a rappelé que le pays traverse, depuis plus de trois décennies, une crise marquée par des massacres, des viols, des violations des droits humains et des déplacements massifs de populations.
Emmanuel Macron a appelé à une réponse humanitaire urgente, tout en saluant les initiatives de paix en cours, notamment celles portées par l’Union africaine, le Qatar et les États-Unis.
« Dans la région des Grands Lacs, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo doivent être respectées. Il faut rendre l’espoir à la population du Kivu et aux centaines de milliers de personnes qui ont été déplacées », a-t-il déclaré, sous les applaudissements d’une partie de l’assemblée.
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