La République démocratique du Congo et le Rwanda ont fixé au 1er octobre le lancement d’une opération coordonnée visant à tourner la page de trois décennies de violences dans l’Est congolais. Selon le communiqué du département d’État américain, cette échéance marquera le début de la neutralisation des FDLR — ces Forces démocratiques de libération du Rwanda, issues des milices hutu réfugiées en RDC après le génocide de 1994 — et la levée des mesures « défensives » prises par Kigali dans les territoires du M23/AFC. Fruit de la deuxième réunion du mécanisme conjoint de coordination sécuritaire organisée à Washington les 17 et 18 septembre, en présence des États-Unis, du Qatar, du Togo et de l’Union africaine, ce compromis traduit une volonté inédite de passer de la parole aux actes. L’annonce du département d’État américain dessine les contours d’un basculement stratégique : la mise en œuvre du Concept d’opérations (CONOPS), pierre angulaire de l’accord de paix signé en avril sous l’égide de Washington.
Les 17 et 18 septembre 2025 : la RDC et le Rwanda ont scellé une avancée majeure dans leur processus de paix, avec le soutien des États-Unis, du Qatar, du Togo et de l’Union africaine. Réunis dans le cadre du mécanisme conjoint de coordination sécuritaire, les participants ont arrêté une date décisive : le 1er octobre. À partir de ce jour, un « Ordre opérationnel » (OPORD) permettra de mettre en œuvre le Concept d’opérations (CONOPS) adopté lors de la signature de l’accord de Washington.
L’annonce, rendue publique par le département d’État américain le 25 septembre et relayée par l’agence Reuters, précise que l’OPORD vise deux priorités : la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et de leurs groupes affiliés, et la levée des mesures dites « défensives » prises par Kigali à l’Est de la RDC, en appui aux positions du M23/AFC. Les gouvernements de Kinshasa et de Kigali ont réaffirmé que l’objectif ultime demeure « l’éradication de la menace des FDLR, la restauration de l’autorité de la RDC et la restauration de la confiance mutuelle ».
L’engagement a été salué par les États-Unis et leurs partenaires, qui y voient une chance de stabiliser une région meurtrie par la succession de conflits armés. « Les parties ont négocié un ordre opérationnel pour faire progresser le CONOPS et ont convenu de commencer sa mise en œuvre le 1er octobre », a indiqué le communiqué officiel.
Cet accord intervient dans un contexte marqué par la chute de Goma et de Bukavu, et par l’échec du processus de Luanda. L’initiative de Washington, doublée du processus parallèle de Doha qui s’attache aux dimensions internes du conflit — réintégration des groupes armés et restauration de l’autorité de l’État congolais —, constitue aujourd’hui le socle diplomatique de la recherche d’une paix durable.
En exprimant leur gratitude aux facilitateurs, les représentants de la RDC et du Rwanda ont tenu à réaffirmer leur détermination. Mais au-delà des déclarations, la mise en œuvre effective du CONOPS sera le véritable test de cette nouvelle donne. La date du 1er octobre s’impose désormais comme un jalon : celui de la transition entre l’ère des accords restés lettre morte et l’ambition d’un règlement concret, sous le regard attentif de la communauté internationale.
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