Soulagement dans le secteur pharmaceutique : les mesures de l’ACOREP, à l’origine d’une grève des propriétaires de pharmacies, viennent d’être suspendues. En cause, une taxe annuelle de 225 dollars jugée abusive. Le ministère provincial de la Santé a annoncé la tenue d’un cadre de concertation lundi prochain pour trouver une solution concertée.
Les propriétaires de pharmacies ont obtenu une première victoire. Réunis en grève pour protester contre l’instauration d’une taxe annuelle de 225 dollars par l’Autorité de réglementation pharmaceutique (ACOREP), ils ont vu leurs revendications partiellement entendues. Vendredi, le ministère provincial de la Santé a annoncé la suspension de ces mesures en attendant une réunion de concertation prévue lundi prochain.
« Nous avons écouté vos représentants, nous avons compris vos préoccupations. C’est pourquoi nous avons demandé à l’ACOREP de surseoir à ses mesures en attendant la réunion de concertation », a déclaré Tarsis Masunguna, directeur de cabinet du ministre provincial, devant les manifestants massés devant le bâtiment du ministère.
Une taxe contestée dans un climat économique tendu
L’annonce de l’ACOREP avait suscité un tollé dans la profession. Les pharmaciens estiment qu’ils sont déjà soumis à de multiples redevances auprès d’autres services étatiques et qu’une nouvelle taxe viendrait alourdir leurs charges, au risque de fragiliser un secteur déjà éprouvé par la conjoncture économique.
La suspension des mesures est perçue comme un geste d’apaisement, en attendant l’ouverture d’un dialogue plus large sur la régulation du secteur pharmaceutique. Lundi, autour de la même table, l’ACOREP, les propriétaires de pharmacies et l’autorité de tutelle devront s’accorder sur une solution équilibrée entre les besoins de financement de l’administration et la viabilité économique des officines.
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