Dans une tribune, Clément Kanku Bukasa, président du Mouvement pour le Renouveau et ancien ministre, balaie l’idée d’un nouveau dialogue interne proposée par la CENCO et l’ECC pour apaiser la crise dans l’Est de la RDC. Selon lui, il ne s’agit pas d’un simple différend interne, mais d’une guerre d’agression orchestrée depuis l’extérieur, en particulier par le Rwanda. L’ancien ministre met en garde contre les risques de confusion et de fragilisation nationale que pourrait engendrer un dialogue mal calibré. Il dénonce également les précédents cycles de négociation, qu’il juge responsables de l’affaiblissement de la défense nationale. Pour Kanku, la seule voie crédible reste celle d’un dialogue entre l’État et son peuple, orienté vers la justice, la bonne gouvernance et la confiance nationale, bases indispensables pour parvenir à une paix durable, en attendant les élections de 2028.
La crise sécuritaire qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo ne se résoudrait pas par un dialogue national, selon Clément Kanku Bukasa, président du Mouvement pour le Renouveau et ancien ministre. Dans une tribune ferme, il a critiqué l’appel récemment lancé par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), qui plaidaient pour une rencontre de concertation entre acteurs politiques et société civile.
« Parler aujourd’hui d’un nouveau dialogue pour résoudre la crise persistante dans l’Est relève soit d’une naïveté politique, soit d’une méconnaissance du véritable enjeu », écrit l’ancien ministre. Pour lui, le conflit n’est pas interne, mais constitue une guerre d’agression planifiée et entretenue par le Rwanda, utilisant des groupes armés sur le territoire congolais comme instrument.
Clément Kanku accuse les propositions de la CENCO et de l’ECC de dédouaner Kigali et de créer un climat de confusion pouvant fragiliser la cohésion nationale et affaiblir la position de la RDC face à ses agresseurs. Il évoque également des « ambitions politiques » derrière certains appels au dialogue, visant selon lui à repositionner des acteurs ou obtenir des postes clés.
Un précédent négatif dans les cycles de dialogue
L’ancien ministre rappelle que les précédents dialogues ont souvent abouti à des mécanismes de brassage au sein des forces armées, qu’il juge néfastes. Ces initiatives auraient, selon lui, permis l’infiltration de l’armée et affaibli la défense nationale, compromettant ainsi la souveraineté du pays.
Pour l’opposition tentée par un nouveau dialogue, Clément Kanku recommande la prudence et suggère de reporter toute initiative majeure jusqu’aux élections de 2028, afin de solliciter la confiance de la population par les voies démocratiques.
Un dialogue centré sur l’État et son peuple
Le président du Mouvement pour le Renouveau conclut que la seule négociation pertinente est celle entre l’État et ses citoyens, visant à renforcer la justice, la bonne gouvernance et la confiance nationale, fondements selon lui d’une paix durable et durablement préservée.
À travers cette tribune, Clément Kanku entend recentrer le débat sur la nature réelle du conflit et sur la nécessité de protéger l’intégrité et la souveraineté de la RDC, avant toute initiative de dialogue impliquant des parties étrangères ou des complices internes des groupes armés.
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