Depuis Johannesburg, au sommet du G20, le président français Emmanuel Macron a placé l’Est de la République démocratique du Congo sous les projecteurs internationaux. La fermeture prolongée de l’aéroport de Goma, contrôlé depuis plusieurs mois par le M23 et l’Alliance des Forces pour le Changement (AFC), ne constitue plus un simple défi sécuritaire, a-t-il averti : elle devient un véritable verrou humanitaire. « Les conditions posées par Kinshasa ont été respectées », a rappelé Macron, pointant l’inaction des groupes rebelles. L’arrêt de cette infrastructure clé bloque l’acheminement de l’aide, complique l’évacuation des civils et exacerbe l’isolement d’une population déjà traumatisée par les violences. Dans un message clair et ferme à la communauté internationale, le chef de l’État français a appelé à un engagement concret pour lever le blocus et protéger les populations, soulignant que la crise congolaise ne peut plus rester dans l’ombre.
Au cœur du sommet du G20 en Afrique du Sud, samedi 22 novembre, la crise de l’Est congolais a trouvé une tribune mondiale. Emmanuel Macron a rappelé la gravité de la situation à Goma, où l’aéroport international reste inaccessible depuis plusieurs mois. Pour le président français, ce blocage dépasse le cadre sécuritaire : il constitue un obstacle humanitaire majeur.
En pointant directement la responsabilité du M23 et de l’AFC, qui contrôlent la zone depuis plusieurs mois, Macron a souligné que Kinshasa avait rempli ses engagements, mais que les groupes rebelles n’avaient pas suivi l’effort attendu. « La situation à Goma ne peut plus être gérée dans l’ombre », a-t-il insisté, mettant en lumière un conflit longtemps relégué au second plan de la diplomatie internationale.
L’aéroport de Goma est l’un des rares corridors permettant l’acheminement rapide de l’aide humanitaire, l’évacuation des civils et la circulation des populations dans cette région enclavée. Sa fermeture accentue l’isolement de la ville et rend plus complexe la réponse aux déplacements massifs de populations.
En appelant à un engagement accru de la communauté internationale, Paris tente de relancer un espace de négociation autour du volet humanitaire, tout en maintenant une pression politique ferme sur les groupes rebelles. La France semble ainsi vouloir marquer un tournant dans la diplomatie régionale, en donnant à la crise de Goma la visibilité qu’elle mérite sur la scène mondiale.
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