Le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a été désigné président de la sous-région Afrique centrale au sein de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA), à l’issue de la 47ᵉ réunion du Conseil des gouverneurs tenue le 28 novembre. Un choix qui reconnaît le rôle croissant de Kinshasa dans la modernisation des cadres monétaires régionaux et dans la coordination du Programme de Coopération Monétaire en Afrique (PCMA). Alors que seuls 12 pays sur 53 respectent les critères macroéconomiques de convergence et que les défis restent immenses, cette nomination vient positionner la RDC comme un acteur moteur dans l’harmonisation des politiques monétaires, au moment où le continent se prépare à une nouvelle phase de coopération financière. Une responsabilité majeure, que la BCC devra assumer jusqu’à la réunion annuelle de 2026 au Kenya.
Le gouverneur de la Banque centrale du Congo, André Wameso, a participé à la 47ᵉ réunion ordinaire du Conseil des gouverneurs de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA). Une rencontre consacrée en grande partie à l’évaluation du Programme de Coopération Monétaire en Afrique (PCMA), pilier de l’intégration financière continentale.
Les gouverneurs ont relevé des résultats contrastés : en 2024, seules 12 banques centrales sur 53 ont satisfait aux cinq critères de convergence macroéconomique de premier rang, tandis que seulement trois pays ont rempli les critères de second rang. Ce constat a conduit le Conseil à exhorter les sous-régions de l’ABCA à accélérer l’harmonisation de leurs cadres de politique monétaire et à présenter, lors du Bureau de mars 2026, un état des lieux précis des actions engagées.
Une responsabilité stratégique confiée à la BCC
Dans ce contexte, la Banque centrale du Congo a été désignée pour assurer la présidence de la sous-région Afrique centrale pour l’exercice 2025-2026. Une nomination qui marque une reconnaissance notable du leadership congolais et du rôle que joue la BCC dans la stabilisation et la modernisation des cadres financiers régionaux.
Cette présidence confère à la RDC la responsabilité de piloter la feuille de route sous-régionale, de coordonner les travaux techniques et de préparer l’Afrique centrale à la 48ᵉ réunion annuelle de l’ABCA, prévue au Kenya en 2026. Elle place également la BCC au centre des efforts visant à rapprocher les politiques monétaires, renforcer la convergence macroéconomique et soutenir l’ambition d’une coopération financière africaine plus intégrée.
Cette montée en responsabilité s’inscrit dans la volonté affichée du pays de jouer un rôle plus actif dans la gouvernance économique du continent : un positionnement qui, pour Kinshasa, apparaît désormais comme une évidence plus que comme une ambition.
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