Bousculée par les critiques d’un ancien agent lors d’une intervention sur Top Congo FM, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a choisi de répondre frontalement. Dans un communiqué publié le 28 novembre 2025, l’institution revendique la mise à la retraite de 125 agents opérée en août 2024, une première dans son histoire, en assurant qu’elle s’est déroulée dans le strict respect des textes. En s’appuyant sur une réforme administrative adoptée en juin 2024, la CENI affirme avoir levé un tabou juridique : la retraite, jusqu’ici absente de son cadre réglementaire, devient un droit reconnu à son personnel. L’institution met en avant une démarche « légale, transparente et inédite » et souligne l’accompagnement social des agents concernés, tout en ouvrant la voie à une future intégration au régime national de sécurité sociale. Une manière de réaffirmer sa volonté de moderniser sa gestion interne et de valoriser son capital humain.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a réagi avec fermeté aux critiques formulées par un ancien agent lors d’une émission sur Top Congo FM. Dans un communiqué rendu public vendredi 28 novembre 2025, l’institution a détaillé les conditions ayant conduit à la mise à la retraite de 125 agents et cadres le 20 août 2024, insistant sur le respect strict des normes administratives rénovées.
Selon la CENI, cette mesure s’appuie sur la modification de son Règlement administratif et financier (RAF), opérée par la Décision n° 031/CENI/AP/2024 du 21 juin 2024. Jusqu’alors, la notion même de retraite ne figurait pas parmi les causes de cessation de service, un vide juridique hérité du statut particulier de la centrale électorale comme institution d’appui à la démocratie. Pour la première fois, la retraite est désormais formalisée comme un droit reconnu aux agents, avec des avantages sociaux et financiers garantis.
Une réforme qui marque un tournant politique pour la gestion du personnel
La centrale électorale affirme avoir voulu donner « un signal de modernisation et de respect des droits sociaux », en engageant cette réforme qualifiée d’historique. Les 125 agents concernés, tous âgés de 65 ans révolus, ont bénéficié d’un accompagnement social élargi : prise en charge médicale, assistance funéraire, octroi de parcelles, et même une procédure en cours auprès de la Chancellerie des ordres nationaux pour l’attribution de médailles de mérite civique.
Sur le plan de la sécurité sociale, la CENI reconnaît toutefois une limite structurelle : elle n’a jamais été assujettie au régime géré par la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics (CNSSAP). N’ayant jamais contribué, elle ne peut revendiquer de prestations. L’institution assure néanmoins qu’un dialogue est engagé avec le Gouvernement pour envisager une future intégration, à condition de trouver un mécanisme financier viable.
Au-delà de la controverse, la CENI dit vouloir préserver la dignité des agents qui ont accompagné la construction de l’administration électorale congolaise « depuis ses premières heures ». En saluant leur rôle pionnier, elle réaffirme son engagement pour une gouvernance interne plus rigoureuse et plus humaine, dans un contexte politique où la crédibilité institutionnelle reste un enjeu central.
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