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Kinshasa
19 décembre, 2025 - 23:45:53
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Kinshasa et la Banque mondiale accélèrent l’intégration commerciale dans les Grands Lacs

À Kinshasa, le gouvernement congolais a choisi la voie de l’action pour transformer en profondeur le commerce transfrontalier, malgré les tensions sécuritaires persistantes à l’Est. En engageant une accélération notable du Projet de facilitation du commerce et d’intégration dans la région des Grands Lacs (PFCIGL), le ministre du commerce extérieur, Julien Paluku, entend démontrer que l’intégration économique peut demeurer un moteur de stabilité. Face à la Banque mondiale, il a défendu une vision où ports, routes et marchés frontaliers deviennent des outils de résilience, capables d’offrir un espace économique plus sûr aux petits commerçants comme aux provinces enclavées. Un pari stratégique, qui associe infrastructures, gouvernance et diplomatie régionale pour consolider la place de la RDC au sein du COMESA et de l’architecture commerciale africaine.

Malgré une situation sécuritaire toujours tendue dans les provinces orientales, le gouvernement congolais a réaffirmé, mardi 9 décembre à Kinshasa, sa volonté d’accélérer le Projet de facilitation du commerce et d’intégration dans la région des Grands Lacs (PFCIGL). Conduite par le ministre du commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, la réunion technique avec la délégation de la Banque mondiale, menée par Patrice Savadogo, spécialiste principal des forêts et représentant du directeur-pays, a débouché sur la définition de « stratégies concrètes et réalistes » pour imprimer un rythme soutenu aux travaux.

Les deux parties ont confirmé leur engagement à mener à bien la construction d’infrastructures essentielles — ports, marchés transfrontaliers, axes routiers — dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, au cœur du programme régional du COMESA. Pour Kinshasa, il s’agit d’un levier double : sécuriser les échanges et soutenir les économies locales frappées par les conflits.

Protéger les petits commerçants pour stabiliser la région

Dans ce dispositif, la protection des petits commerçants occupe une place centrale. La Banque mondiale a salué le lancement, le 30 octobre, du Régime commercial simplifié (RECOS) entre la RDC et le Burundi  : un mécanisme offrant des facilités administratives et douanières à des milliers d’opérateurs transfrontaliers.

Patrice Savadogo a également relevé le potentiel du projet de subventions destinées à accompagner ces commerçants, souvent les premiers exposés aux défis sécuritaires et logistiques. « La fluidité des échanges est une condition de stabilité », a-t-il souligné lors de la séance technique.

La réunion a aussi été l’occasion de présenter Marie Christine Apedo-Amah, nouvelle chargée du PFCIGL, en remplacement de Magueye Dia, arrivé au terme de son mandat. Julien Paluku a salué « la continuité de l’appui de la Banque mondiale », rappelant que la RDC a déjà ratifié l’Accord sur la facilitation des échanges de l’OMC, étape essentielle pour moderniser son environnement commercial.

Infos27

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