Rien ne sera plus comme avant. L’adaptation aux réalités budgétaires du pays nécessite désormais une approche visant à rationaliser les dépenses publiques, à promouvoir la transparence et l’efficacité dans la gestion des ressources nationales. C’est dans cette optique que le format tant attendu du gouvernement, dirigé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, sera étroitement lié à la réduction du train de vie. C’est ce qui ressort des consultations menées par la nouvelle Première ministre Judith Suminwa avec son prédécesseur, Jean-Michel Sama Lukonde, et son regroupement politique, la « Dynamique Agissons et Bâtissons ». Cette orientation répond au souhait exprimé par le chef de l’État lors du Conseil des ministres en août 2022. Félix Tshisekedi a souligné à nouveau la nécessité de « rationaliser les dépenses publiques », ce qui implique inévitablement une réduction du train de vie des institutions publiques afin de diminuer de manière significative les dépenses courantes au profit des investissements sociaux et structurels. Il est donc clair que l’équipe dirigée par Judith Suminwa, bien que voulue efficace et efficiente, devra avoir une taille nettement moins imposante que les gouvernements précédents. Cette dynamique devra également être suivie par l’ensemble des institutions du pays.
Chaque mois, des millions de dollars sont engloutis pour permettre à l’État de fonctionner, couvrant les salaires des ministres, gouverneurs, députés, sénateurs et de leurs nombreux collaborateurs. Cette facture élevée pèse lourdement sur le Trésor public, soulignant ainsi le coût excessif des institutions pour la République.
Avec un gouvernement (sortant) composé de 57 ministres, chacun avec son propre cabinet, 500 députés, ainsi que 109 sénateurs, tous secondés par leurs assistants et conseillers respectifs, cette structure se révèle coûteuse pour le pays. De plus, la République démocratique du Congo compte 26 provinces, chacune avec son gouverneur, vice-gouverneur, 780 députés provinciaux et 208 ministres provinciaux. Cette configuration entraîne mensuellement des dépenses considérables pour maintenir le fonctionnement de l’État.
Et pourtant déjà lors de la réunion du Conseil des ministres du 12 août 2022, le président Félix Tshisekedi avait insisté sur la nécessité de « rationaliser les dépenses publiques », soulignant que cela passe impérativement par la réduction du train de vie des institutions publiques afin de réorienter les dépenses vers des investissements socioéconomiques plus significatifs.
En 2024, le chef de l’État s’engage ainsi clairement à mettre en œuvre cette orientation. Lors du lancement des discussions avec les regroupements politiques de la majorité parlementaire pour la formation du gouvernement, la Première ministre Judith Suminwa a affirmé cette direction avec la « Dynamique Agissons et Bâtissons », dirigée par le Premier ministre sortant Sama Lukonde, qui compte 47 députés à l’Assemblée nationale.
Selon Sama Lukonde, les discussions avec Judith Suminwa ont porté sur le format du prochain gouvernement, axé sur la réduction du train de vie des institutions, ainsi que sur le profil des membres du gouvernement. Il a également été question du respect de 6 priorités définies par le chef de l’État pour son deuxième mandat.
Le Premier ministre sortant a exprimé le souhait que ces consultations se déroulent rapidement et efficacement, soulignant l’engagement du président Tshisekedi à répondre aux attentes de la population et à éviter les erreurs du passé.
Dans cette optique, la nouvelle cheffe du gouvernement s’emploie à former une équipe gouvernementale composée de membres intègres et compétents.
Selon le calendrier établi par la Première ministre, les consultations se dérouleront sur une période de 7 jours.
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