Les événements récents à Kigali, où la panique semble s’emparer du pouvoir en place, sont similaires à ceux vécus lors de la chute du régime de Mobutu au Zaïre. L’’enquête « Rwanda Classified » a exposé une série d’assassinats, d’emprisonnements et d’autres abus autoritaires, montrant que le temps a finalement révélé les sombres secrets du régime. De façon similaire aux morts Congolais, la mort suspecte de John Williams Ntwali, journaliste rwandais connu pour ses positions critiques envers le président Paul Kagame, a catalysé les révélations sur un régime loin de l’image de modernité et de succès qu’il cherche à projeter. L’enquête a ainsi dévoilé la véritable nature de Paul Kagame, un dirigeant coupable de multiples violations des droits humains. Le traitement de ces événements par les médias internationaux souligne également un changement de perception. Utilisé par les puissances occidentales comme intermédiaire dans les affaires de pillage du Congo, Kagame a été reconnu comme ayant dépassé les bornes. Ce dépassement des limites a conduit la communauté internationale à reconnaître l’excès de ses actions. Ainsi, le mythe de Kagame s’effondre, exposé par les mêmes médias qui, financés par les nations occidentales, ont longtemps étendu leur influence à travers ces canaux d’information. L’enquête menée par Forbidden Stories avec la collaboration de 17 médias, dont la RTS, Le Monde et Le Soir, révèle les abus de pouvoir du régime de Kagame. Par ailleurs, l’enquête soulève des cas individuels poignants de répression, tels que l’incarcération de Dieudonné Niyonsenga et la condamnation de l’opposante Victoire Ingabire à une longue peine de prison, tous deux victimes de procès controversés. De même, Frank Habineza et Agnès Uwimana Nkusi, confrontés à de graves accusations, ont dû fuir le pays. Ces actions sont symptomatiques de la manière dont Kagame utilise les accusations de divisionnisme et de négation du génocide pour consolider son pouvoir en muselant les médias et en étouffant les voix dissidentes, comme l’indique Arnaud Froger de Reporters sans frontières. En outre, l’usage massif du logiciel espion Pegasus pour surveiller les dissidents révèle une stratégie de contrôle étroit, verrouillant le système politique et restreignant significativement l’espace démocratique au Rwanda.
Le mal qui ronge la région des Grands Lacs porte un nom : Paul Kagame. Cela devient indéniable. Ceux qui jadis doutaient des avertissements persistants du Président Félix Tshisekedi, pointant du doigt son homologue rwandais comme responsable des tragédies survenant dans l’est, lui accordent désormais leur crédit. Aujourd’hui, il est crucial que les voix congolaises se fassent entendre, car le monde, souvent aveugle aux exactions perpétrées par le régime de Kigali sur le sol de la République Démocratique du Congo — avec près de dix millions de morts en trois décennies —, doit prendre conscience de cette effroyable réalité. Kagame orchestre ces mêmes atrocités sur son propre territoire contre quiconque ose défier son autorité.
L’enquête « Rwanda Classified », menée par un consortium de médias occidentaux, rompt des années de silence complice. Elle démasque l’image faussement immaculée que le régime de Paul Kagame, au pouvoir depuis vingt-quatre ans, projette sur la scène internationale, exposant une répression implacable contre les opposants et les journalistes dans son pays. L’investigation a été catalysée par la mort suspecte de John Williams Ntwali, journaliste critique du pouvoir, officiellement décédé dans un accident routier, une version largement contestée, incitant plus de quatre-vingts ONG à réclamer une enquête indépendante.
Le rapport expose également le Rwanda comme l’un des pires États au monde en matière de liberté de la presse. De nombreux journalistes ont été assassinés ou contraints à l’exil; des opposants politiques tels que Dieudonné Niyonsenga et Victoire Ingabire ont été incarcérés sous des accusations draconiennes.
Sur la scène mondiale, le Rwanda est souvent cité comme un modèle de gouvernance. Cependant, le gouvernement de Kagame, se drapant dans une prétendue transparence, utilise en réalité Pegasus, un logiciel espion sophistiqué, pour traquer ses dissidents, réduisant ainsi toute opposition à une peau de chagrin.
En substance, « Rwanda Classified » révèle que Paul Kagame est le véritable perturbateur de la stabilité dans la région des Grands Lacs, commanditaire de multiples assassinats de ses détracteurs. Son principal passe-temps semble être de menacer et d’orchestrer des assassinats ou tentatives d’assassinat contre ceux qui critiquent sa gouvernance.
Confronté à ces révélations, Kagame a réagi en accusant le collectif « Forbidden Stories » de vouloir perturber les prochaines élections de juillet dans son pays, arguant même que le président congolais, Félix Tshisekedi, serait assez influent pour orchestrer une coalition de journalistes internationaux afin de déstabiliser son régime.
À l’image de Mobutu en fin de règne, Kagame ne perçoit pas le changement des dynamiques qui s’opère pourtant de manière irréversible. Au vu de la notoriété des médias ayant participé à l’enquête, il est manifeste que les principaux soutiens de Kagame commencent à prendre leurs distances avec un dirigeant dont l’image se détériore sur la scène internationale.
Dans ce contexte, la diplomatie inlassable du président Félix Antoine Tshisekedi mérite d’être saluée ; elle a joué un rôle crucial dans ce tournant des événements.
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