Le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières Jacquemain Shabani Lukoo, a présidé, lundi 8 juillet 2024 dans la salle Virunga, la première réunion ministérielle de la Commission nationale de contrôle des armes légères et de petits calibres et réduction de la violence armée (CNC-ALPC).
Au cours de cette réunion, qui a connu la participation du VPM de la Défense nationale et Anciens combattants, Guy Muamdiavita, des officiers généraux et supérieurs des FARDC et de la Police nationale congolaise, le VPM Jacquemain Shabani a noté des avancées significatives de la CNC-ALPC, suite aux initiatives visant à combattre la mauvaise gestion des stocks d’armes et munitions sur toute l’étendue du territoire national.
Par contre, le VPM en charge de la sécurité en RDC a identifié la prolifération d’armes comme une de causes principales de la criminalité et du banditisme en RDC.
« La situation de la prolifération d’armes légères et de petits calibres est remarquable aujourd’hui dans toutes les provinces de la RDC, et cela a généré un comportement de criminalité et banditisme, qui semble prendre le dessus sur la possession et l’utilisation abusive des armes », a fait savoir le vice-Premier ministre Jacquemain Shabani.
Pour lui, bon nombre de conflits actuels en RDC, précisément dans sa partie Est, est alimenté par la prolifération illicite d’armes, ce qui cause la destruction de l’économie de base et le déplacement des populations à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
« Il ressort des études du Groupe d’Information de Recherche sur la Paix et la sécurité (GRIP) et de l’Institut des Nations unies pour la Recherche sur le Désarmement (UNIDIR) ainsi que les rapports globaux de collecte des données sur le terrain par les experts de la CNC-ALPC, que la circulation illicite des armes continue à alimenter les conflits et les incidents avec usage abusif des armes par des personnes non autorisées en RDC », a-t-il fustigé.
Pour Jacquemain Shabani, la RDC est aujourd’hui en proie à la prolifération et à la circulation d’armes légères et de petits calibres sur la quasi-totalité du territoire national suite à : l’existence des groupes armés nationaux et étrangers particulièrement dans la partie Est, où le Rwanda apporte son soutien aux terroristes du M23 ; l’afflux massif des réfugiés ; la fabrication artisanale des armes à feu dans plusieurs provinces ; la présence des éleveurs utilisant les armes à feu, et les conflits communautaires.
Créée depuis 2008, la Commission nationale de contrôle des armes légères et de petits calibres (CNC-ALPC), a pour mission d’assurer la prévention, le combat et l’éradication de trafique illicite des armes et petits calibres sur tous les aspects, à travers différentes opérations notamment le braquage d’armes, le traçage, la destruction des armes et munitions, le désarmement civil volontaire, la sensibilisation et conscientisation des communautés.
Pour atteindre ses nouveaux objectifs de 2024 à 2028, la CNC-ALPC a basé son plan d’action sur 6 piliers d’intervention sur terrain dont: le cadre légal ; le développement institutionnel ; la gestion des armes et munitions ; le désarmement civil volontaire ; la dimension genre dans la lutte contre la prolifération des armes légères et calibres en RDC, et la recherche.
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