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21 novembre, 2024 - 22:44:06
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Genocost : Les Congolais plus unis que jamais pour dire « plus jamais ça », Judith Suminwa repart de Kisangani avec un message d’espoir

Le monde a clairement pris note du message porté par la RDC à travers le Genocost. Les Congolais, qu’ils soient sur le sol national ou à l’étranger, unissent désormais leurs voix pour clamer “plus jamais ça” en mémoire des victimes des conflits armés orchestrés par les pays voisins pour des intérêts économiques. La Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa, en mission à Kisangani pour représenter le Président de la République lors des commémorations du génocide congolais pour des gains économiques, est repartie de la province de la Tshopo avec un message d’espoir. Cet espoir réside dans la puissance de l’éveil patriotique qui unit tous les Congolais derrière leurs forces armées et leur commandant suprême. Les Congolais se positionnent comme les gardiens du Congo, déterminés à résister face à l’injustice d’un génocide longtemps oublié. Le message de solidarité nationale est clair : les victimes et leurs familles ne seront plus jamais seules. La visite au mémorial des victimes de la guerre de six jours à Kisangani, ainsi que la cérémonie officielle à la Mairie, ont souligné l’appel de la Première ministre pour la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC afin de juger les graves violations du droit humanitaire et des droits de l’homme. Pour la Première ministre, “la réparation ne suffit pas.” Il est essentiel, en plus, de mettre en place les mécanismes de justice transitionnelle prônés par le Président de la République, notamment les poursuites judiciaires et les garanties de non-répétition.

 La Première ministre Judith Suminwa est rentrée à Kinshasa, le vendredi 2 août 2024 au soir, après un séjour à Kisangani. Elle s’y était rendue pour représenter le Président de la République lors des commémorations du génocide congolais pour des gains économiques (Genocost).

Pendant sa visite, elle a inauguré le site mémoriel dédié aux victimes de la guerre de six jours à Kisangani, situé dans la commune de Makiso. Ce mémorial, aménagé par le Fonarev, comprend trois stèles commémoratives, une fosse commune où reposent huit membres de la famille Otshudi, tués lors d’une explosion de bombe, ainsi que 93 croix symbolisant les atrocités commises depuis le début du conflit.

Émue, la Première ministre s’est recueillie dans ce lieu empreint de douleur, sous les notes de l’hymne aux morts joué par la Garde républicaine. Au nom du Président de la République et de toute la Nation, elle a rendu un hommage appuyé aux victimes des conflits armés orchestrés par les pays voisins pour des intérêts économiques.

Au cimetière de six jours, elle a également rencontré la seule rescapée de la famille Otshudi, lui exprimant sa solidarité et son soutien en lui promettant qu’elle ne serait plus jamais seule.

À la Mairie de Kisangani, où s’est tenue la cérémonie officielle du Genocost, Judith Suminwa, accompagnée de membres du Gouvernement et de la communauté internationale, a écouté les témoignages poignants des victimes. Des récits bouleversants de personnes amputées, de jeunes filles violées et réduites en esclavage, ainsi que de familles victimes d’exécutions sommaires ont plongé l’assistance dans une profonde émotion.

Après les témoignages poignants des victimes, les discours officiels se sont transformés en véritables plaidoyers. Le Directeur Général du Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV), Kevin Ngunga, le Coordonnateur de la Commission interinstitutionnelle d’aide aux victimes et d’appui aux réformes (CIAVAR), François Kakese, ainsi que la Ministre des Droits humains, Chantal Chambu, ont plaidé pour la reconnaissance internationale du génocide congolais et pour l’intégration du Genocost dans le système éducatif congolais.

À son tour, la Première ministre Judith Suminwa a lancé un appel en faveur de la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC, afin de juger les graves violations du droit humanitaire et des droits de l’homme.

Selon elle, “la réparation ne suffit pas”. Il est crucial, en plus, de mettre en place les mécanismes de justice transitionnelle prônés par le Président de la République, tels que les poursuites judiciaires et les garanties de non-répétition.

Pour la Première ministre, le Genocost est aussi l’occasion d’appeler à la solidarité nationale et de démontrer la détermination de son Gouvernement à ne rien oublier et à ne rien abandonner. “Nous ne sommes pas des pleurnichards. Il s’agit d’un devoir de mémoire. Nous n’abandonnerons pas. Nous continuerons à lutter pour la paix afin que notre population puisse à jamais profiter de nos richesses. Pour cela, soyons tous solidaires. Vive la RDC”, a-t-elle écrit sur un tableau après sa visite du village expo construit pour l’occasion.

Évaluation des infrastructures essentielles à Kisangani  

Par ailleurs, préoccupée par les conditions de vie des Boyomais, la Cheffe du Gouvernement a visité plusieurs services publics de la province de la Tshopo après les activités commémoratives du Genocost. Accompagnée de députés nationaux et provinciaux, de membres du gouvernement et du Gouverneur de Province, elle s’est d’abord rendue au barrage hydroélectrique de la Tshopo, où une usine de captage d’eau produit l’électricité pour Kisangani et ses environs. Actuellement, cette centrale provinciale, ayant une capacité de 19 mégawatts, en produit seulement 3. La Première ministre a demandé au Ministre des Ressources hydrauliques et au Directeur Général de la Société nationale d’électricité (SNEL) de présenter un plan d’actions pour trouver une solution, des alternatives de financement étant disponibles.

Ensuite, la Première ministre a visité la Direction provinciale de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT), où une usine de production de maisons préfabriquées est en place depuis 2018, sans nouvelle production depuis lors. Elle a cependant pu voir une maison témoin préfabriquée utilisant la technologie Schnell Home, qui offre des avantages en termes de durabilité, de rapidité de construction et de coût. La technologie Schnell réduit le coût de construction à un tiers de celui de la méthode traditionnelle et la durée de construction à un cinquième du temps nécessaire. Le Directeur provincial de l’ACGT, Patrick Luyeeye, a plaidé pour une solution en partenariat public-privé (PPP), une proposition que la Première ministre a promis d’examiner rapidement.

Il est important de rappeler que les questions relatives à l’accès aux services sociaux de base sont un des engagements majeurs du discours d’investiture du Président de la République, prononcé le 20 janvier, et constituent un pilier du Programme d’actions du Gouvernement (PAG 2024-2028), qui prévoit des actions pour relever les défis liés à l’électricité et au logement.

À la fin de son séjour à Kisangani, la Cheffe du Gouvernement a réaffirmé l’engagement de son Gouvernement à lutter pour éviter de nouveaux crimes graves contre les populations congolaises, que ce soit de la part des pays étrangers ou entre communautés.

Les activités commémoratives du Genocost se sont également déroulées simultanément dans plusieurs autres parties du pays, avec la participation des autres membres du Gouvernement.

Pitshou Mulumba

Envoyé Spécial à Kisangani (Tshopo)

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