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Kinshasa
20 septembre, 2024 - 05:12:04
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Martin Fayulu appelle à la cohésion nationale pour relever le défi de l’agression rwandaise

Le retour de l’opposant Martin Fayulu à Kinshasa, le samedi 31 août, après un bref séjour aux États-Unis, marque un tournant décisif dans le débat national sur la gestion de la crise sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC). Lors de son meeting devant une foule attentive venue l’accueillir, Martin Fayulu a lancé un appel à la cohésion nationale d’une grande portée, particulièrement pertinent dans le contexte actuel de conflit armé dans l’est du pays. Face à l’invasion rwandaise, Fayulu a insisté sur la nécessité de rassembler tous les acteurs politiques autour d’une même table, avec pour objectif de surmonter les divisions internes et faire face à l’agression étrangère. Cependant, l’appel de Martin Fayulu à la cohésion nationale suscite également des préoccupations au sein de l’opinion publique. Nombre d’observateurs craignent que cet appel ne se transforme en un instrument de partage de pouvoir, ou qu’il serve à blanchir des individus ou groupes armés ayant combattu contre la République. Ainsi, pour être véritablement efficace, la cohésion nationale doit s’appuyer sur des principes de justice et d’intégrité, afin d’assurer qu’elle ne se limite pas à un simple arrangement politique, mais qu’elle favorise un véritable renouveau dans la gestion de la crise.

Devant une foule attentive venue l’accueillir, Martin Fayulu a prononcé un discours rassembleur, appelant la classe politique congolaise à « enterrer la hache de guerre » et à se concentrer sur la cohésion nationale pour sortir le pays de la crise actuelle.

Face à l’invasion rwandaise, notamment à travers le M23, Martin Fayulu estime qu’une approche unifiée est indispensable. Il plaide pour une concertation autour d’une table pour éradiquer cette crise, soulignant que seule une réponse collective pourra permettre de relever ce défi majeur.

Cependant, Martin Fayulu a également profité de cette tribune pour critiquer vivement la gestion de la crise sécuritaire par le gouvernement actuel, majoritairement composé des membres de l’Union sacrée. Il accuse cette coalition de ne servir que des intérêts « égoïstes » au détriment du peuple congolais. Selon lui, la persistance des activités du M23, la montée de l’insécurité, la criminalité urbaine à Kinshasa et dans d’autres régions, ainsi que la souffrance généralisée de la population sont autant de preuves que l’Union sacrée échoue dans sa mission de gestion du pays.

Fayulu n’a pas épargné non plus les autorités en place, dénonçant l’arrestation de deux opposants, Jean-Marc Kabund et Mike Mukebayi, qui se trouvent actuellement détenus à Makala. Il a souligné l’absurdité de cette situation en contraste avec la liberté dont bénéficient des individus accusés de détournements de fonds publics.

L’appel à la cohésion nationale lancé par Fayulu est largement soutenu par l’opinion publique, qui perçoit cette initiative comme un pas dans la bonne direction pour surmonter les divisions internes et affronter les menaces extérieures.

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Cependant, des inquiétudes persistent quant à la possibilité que cet appel ne se transforme en un simple instrument de partage de pouvoir ou en une tentative de blanchir certains acteurs impliqués dans les groupes armés.

De nombreux observateurs redoutent que cet appel à la cohésion nationale ne devienne un instrument de partage de pouvoir ou qu’il serve à blanchir des individus ou groupes armés ayant combattu contre la République. Pour qu’il soit réellement efficace, l’appel à la cohésion nationale doit reposer sur des principes de justice et d’intégrité. Il est crucial que cet appel ne se réduise pas à un simple arrangement politique, mais qu’il permette plutôt un véritable renouveau dans la gestion de la crise sécuritaire dans l’est du pays.

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