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21 novembre, 2024 - 22:17:34
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Session parlementaire 2024 : Sama Lukonde et Kamerhe alertent sur la crise sécuritaire dans l’Est

L’ouverture de la session parlementaire de septembre 2024 à l’Assemblée nationale et au Sénat, le lundi 16 septembre, a été marquée par les discours des présidents des deux Chambres, Vital Kamerhe à l’Assemblée nationale et Jean-Michel Sama Lukonde au Sénat. Ces interventions ont mis en exergue la gravité de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), en particulier dans l’est du pays, où les conflits armés continuent de faire peser un lourd tribut sur les populations civiles. Sama Lukonde a souligné la nécessité de sanctions et d’une justice internationale renforcée, ouvrant ainsi la voie à la responsabilisation des acteurs étrangers et des puissances impliquées dans ce conflit. Ce plaidoyer en faveur d’une réforme du cadre juridique international vise à garantir une réponse proportionnée à l’ampleur des violations commises en RDC. Dans la même veine, Vital Kamerhe a tiré la sonnette d’alarme sur l’occupation persistante de l’Est du pays et la crise humanitaire qui en découle, renforçant ainsi l’urgence d’une action collective et concertée.

L’ouverture de la session parlementaire de septembre 2024 à l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo a été marquée par une mise en lumière poignante de l’occupation d’une partie du territoire national et de la crise humanitaire qui en découle. Lors de son discours, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a souligné l’urgence et la gravité de la situation dans les provinces de l’Est, telles que le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri et la Tshopo, qui continuent de subir les assauts des forces étrangères et des groupes armés. « Chaque jour qui passe nous rappelle qu’une portion de notre territoire est occupée par nos agresseurs », a-t-il déclaré avec gravité.

Urgence d’une action internationale

Auparavant, au Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde avait lancé la session en mettant en exergue la gravité de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), particulièrement dans l’Est, où les conflits armés continuent de causer des souffrances incommensurables aux populations civiles. Il a exigé des sanctions appropriées à l’encontre des auteurs de crimes d’agression, de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide, soulignant l’urgence d’une action internationale pour combattre l’impunité et rétablir la justice.

Son allocution a clairement traduit la fermeté du Sénat congolais, qui réaffirme la responsabilité des institutions dans la défense de la souveraineté nationale et la protection des droits humains. En dénonçant l’implication directe de certaines multinationales et de pays voisins dans le soutien financier et militaire aux groupes armés, Sama Lukonde a mis en évidence les causes profondes du conflit en RDC. Il a souligné que ces interventions extérieures alimentent activement l’instabilité en renforçant les capacités destructrices des forces rebelles.

L’appel de Sama Lukonde à la communauté internationale pour prendre des mesures concrètes contre ces interventions met en relief le caractère transnational de la crise sécuritaire congolaise. Ce n’est plus uniquement une question interne, mais une problématique régionale et mondiale exigeant une réponse coordonnée.

La nécessité de sanctions et d’une justice internationale renforcée, soulignée par Sama Lukonde, trace la voie vers la responsabilisation des acteurs étrangers et des puissances impliquées dans ce conflit. Il s’agit là d’un plaidoyer pour une réforme du cadre global de la justice, afin qu’il puisse répondre à l’ampleur des violations commises en RDC.

Renforcement des capacités des forces de défense

Sur le plan sécuritaire, Sama Lukonde a félicité le Président Félix-Antoine Tshisekedi pour ses efforts dans le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité. Il a salué les actions menées pour équiper et renforcer les militaires afin de contrer les groupes armés qui occupent injustement certaines parties du territoire congolais. Il a souligné que cette montée en puissance des forces de sécurité est cruciale pour restaurer l’autorité de l’État dans les zones sous occupation et ramener la paix dans les régions déstabilisées.

Le président du Sénat a également abordé les élections législatives non encore organisées dans certaines circonscriptions, notamment à Masimanimba, Yakoma, Kwamouth, Rutshuru et Masisi. Il a souligné que l’absence de ces élections a laissé un vide institutionnel, tant au niveau des Assemblées provinciales que des Exécutifs provinciaux, ce qui, selon lui, nuit à la consolidation de la jeune démocratie congolaise.

Sur le plan économique, Sama Lukonde a exhorté le gouvernement à renforcer la mobilisation des recettes internes, en luttant notamment contre l’incivisme fiscal et en stabilisant le taux de change du franc congolais par rapport au dollar américain. Ces mesures sont indispensables pour maintenir la stabilité macroéconomique et favoriser le développement des secteurs productifs du pays.

Enfin, Sama Lukonde a soulevé une question importante concernant les infrastructures parlementaires. Il a déploré que, depuis 30 ans, le Parlement congolais utilise le Palais du Peuple à titre provisoire, sans avoir son propre siège. Selon lui, il est grand temps de doter le Parlement d’un bâtiment à la hauteur de sa dignité institutionnelle. Cette revendication reflète un besoin plus large de moderniser les infrastructures publiques pour renforcer les institutions et améliorer l’efficacité du travail parlementaire.

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