En réponse à la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur les accords Maroc-UE en matière de pêche et d’agriculture, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a qualifié cet arrêt de « non-événement » et affirmé qu’il n’aura aucun impact sur le dossier. Lors d’une conférence de presse conjointe avec Fernando Clavijo, président du gouvernement des îles Canaries, il a souligné que la question du Sahara marocain doit être traitée exclusivement au sein des Nations unies et a rappelé le soutien de 19 pays européens à la souveraineté marocaine sur cette région.
Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, a réagi avec fermeté à la récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant les accords de pêche et d’agriculture entre le Maroc et l’UE.
Lors d’une conférence de presse, il a qualifié cet arrêt de « non-événement », affirmant qu’il n’aura aucune conséquence sur la dynamique des relations entre le Maroc et l’Union européenne.
Selon lui, le jugement de la CJUE n’affecte ni le dossier en question ni la position du Maroc, qu’il décrit comme un « coup d’épée dans l’eau ». Bourita a souligné que le Maroc n’était pas impliqué dans cette affaire, ce qui le dispense de commenter le contenu de l’arrêt. Cependant, il a souhaité aborder les implications de cette décision, surtout en ce qui concerne le Sahara marocain et les relations commerciales avec l’UE.
Concernant le Sahara, Bourita a insisté sur le fait que cette question doit être traitée exclusivement au sein du Conseil de sécurité des Nations unies et non dans des forums régionaux. Il a rejeté toute tentative d’outrepasser cette compétence, affirmant que la question du Sahara marocain est une affaire sérieuse qui doit rester dans le cadre de l’ONU. En résumé, le ministre a voulu rassurer sur la solidité des positions marocaines, tant sur le plan territorial que commercial, face à des développements juridiques en Europe.
Ce dernier a également mis l’accent sur la forte dynamique liée à la souveraineté marocaine sur le Sahara. «La dynamique est claire. À ce jour, 19 pays de l’Union européenne ont réaffirmé leur soutien à cette position. Des pays importants, comme l’Espagne, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Hongrie, la République tchèque et l’Autriche, ont confirmé cela. La présence de nombreux consulats dans la région en est également une preuve concrète», a-t-il poursuivi.
«Un coup d’épée dans l’eau»
Pour Nasser Bourira, ce qui s’est passé au Luxembourg n’a eu aucun écho là où la question du Sahara est véritablement débattue. Pour lui, cette décision n’a aucun impact, ni sur le fond du dossier ni sur la dynamique en cours, et n’est en fin de compte qu’«un coup d’épée dans l’eau».
S’agissant des relations commerciales avec l’Union européenne, Nasser Bourita a mis en lumière l’engagement renouvelé des responsables européens en faveur du partenariat stratégique avec le Maroc. Il a notamment évoqué les déclarations de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et du Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, qui ont confirmé que l’UE maintenait son engagement à renforcer ses liens avec le Royaume, conformément au principe «pacta sunt servanda». En outre, le Parlement européen a rejeté, hier lundi 7 octobre, toute tentative de débattre de la décision de la CJUE, illustrant ainsi son soutien politique clair à Rabat.
Cette décision concerne au premier abord les pays de l’UE et c’est à eux de trouver le moyen et la solution d’y faire face, a conclu Nasser Bourita. Et de préciser que le Royaume du Maroc ne peut adhérer à un partenariat qui porte atteinte à la souveraineté nationale et à l’intégrité territoriale.
Infos27/le360