Face à la montée alarmante des températures, tant durant la journée que la nuit, causée par les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, l’écologiste Idi Omari India, ancien directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), met en lumière les dangers que cette situation représente non seulement pour l’environnement, mais aussi pour la santé des populations. Au cours d’un entretien avec Infos27, il a indiqué que la crise climatique a des répercussions directes sur notre ADN et, par conséquent, sur notre bien-être général.
Pour atténuer les effets néfastes de cette vague de chaleur, India recommande l’adoption d’une stratégie d’adaptation intelligente et la mise en œuvre de pratiques résilientes au changement climatique. Il insiste sur l’importance d’incorporer ces pratiques dans notre quotidien pour nous protéger contre les risques de déshydratation et autres problèmes de santé liés à la chaleur.
Parmi les conseils pratiques qu’il énumère, il est crucial de rester bien hydraté. Il recommande de boire beaucoup d’eau, évitant les boissons alcoolisées et caféinées qui peuvent contribuer à la déshydratation. De plus, il suggère de réduire la consommation d’aliments riches en protéines, comme la viande rouge, qui augmentent la chaleur métabolique de l’organisme. Au contraire, privilégier la consommation de fruits et légumes frais est essentiel pour maintenir une température corporelle adéquate et fournir les nutriments nécessaires à notre corps.
India souligne également la nécessité d’une action collective, appelant le ministre de l’Environnement à organiser une grande conférence sur l’environnement et la santé publique. Il plaide pour l’inclusion des universités dans cette initiative afin de rassembler des experts et de promouvoir des solutions innovantes face à la crise climatique. Il considère cette menace, exacerbée par le réchauffement climatique, comme une véritable “guerre des guerres”, un conflit latent qui pourrait engendrer d’autres conflits à l’échelle mondiale. Les enjeux environnementaux, selon lui, sont intrinsèquement liés à la santé publique et à la paix sociale.
A son avis, la lutte contre le changement climatique nécessite donc une mobilisation générale, des gouvernements aux citoyens, en passant par les institutions académiques et les organisations non gouvernementales.
Infos27