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21 novembre, 2024 - 13:06:20
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À African Legal Aid, la RDC revendique une compétence accumulée de la CPI contre le crime d’agression

La République démocratique du Congo (RDC) a exprimé, par l’implication de son vice-ministre de la Justice chargé du Contentieux international, Samuel Mbemba Kabuya, une position claire en faveur de la révision de l’amendement de Kampala lors d’une conférence organisée par African Legal Aid en Afrique du Sud. La RDC propose de donner à la Cour pénale internationale (CPI) la capacité de traiter le crime d’agression avec la même rigueur que les crimes de génocide, de guerre et contre l’humanité. Samuel Mbemba a souligné l’importance de cette révision dans le contexte des agressions récurrentes dont est victime la RDC, notamment de la part du Rwanda, en rappelant que le crime d’agression constitue souvent le point de départ des conflits graves qui débouchent sur des violations massives des droits humains. Cette demande intervient dans un climat de préparation à une échéance clé prévue pour juillet 2025, où les États africains auront l’occasion de peser de tout leur poids pour influencer les évolutions de la justice internationale et renforcer les mesures de lutte contre l’impunité.

La République démocratique du Congo (RDC), par la voix de son vice-ministre de la Justice chargé du Contentieux international, Samuel Mbemba Kabuya, a pris une position ferme le jeudi 31 octobre lors de la conférence organisée par African Legal Aid en Afrique du Sud. En effet, la RDC a plaidé pour une révision de l’amendement de Kampala afin que le crime d’agression soit juridiquement traité par la Cour pénale internationale (CPI) sur un pied d’égalité avec les crimes de génocide, de guerre, et contre l’humanité.

Dépêché par la Première ministre Judith Tuluka, le vice-ministre Mbemba a défendu cette position en conformité avec la vision du Président de la République, Félix Tshisekedi, en insistant sur le fait que la limitation de la compétence de la CPI en matière de poursuite du crime d’ L’agression, telle qu’adoptée à Kampala en 2010, doit être levée pour mieux refléter la gravité de ce crime dans les conflits internationaux.

Dans son allocution, le vice-ministre a rappelé avec vigueur l’agression dont la RDC est victime de la partie du Rwanda sous la présidence de Paul Kagame, soulignant que l’agression est souvent le « crime mère » qui précède et conditionne le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. Ce phénomène, observé au fil des conflits modernes, justifie selon lui l’importance d’une prise en charge équitable du crime d’agression par la CPI. « Il est donc anormal », a-t-il soutenu, « que la compétence de la CPI dans la poursuite du crime d’agression soit limitée comme cela a été adoptée à Kampala en 2010 ; en effet, la RDC propose que l’amendement de Kampala soit revisité de manière à permettre réellement à la CPI de traiter le crime d’agression sur un même pied d’égalité que le génocide, le crime de guerre et le crime contre l’ humaniste. »

Alors que le mois de juillet 2025 marquera un tournant pour la communauté internationale, ce sera pour les États africains une opportunité cruciale de faire entendre leur voix dans cette révision de l’amendement de Kampala. Cette échéance décisive constituera pour les nations africaines un moment stratégique pour influencer la juridiction internationale et renforcer les mécanismes de protection contre les agressions, en ligne avec les réalités contemporaines du continent et les défis sécuritaires qui y prévalent.

Infos27

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