Lors de la réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue vendredi 15 novembre au Centre financier de Kinshasa, le président de la République, Félix Tshisekedi, a abordé l’interpellation de l’ancien député national Delly Senga, un événement qui a suscité une vive inquiétude au sein de l’opinion publique.
La situation a pris une tournure particulière le 14 novembre 2024, lorsqu’une vidéo montrant des policiers interpellant Delly Senga de manière jugée peu professionnelle est devenue virale sur les réseaux sociaux. Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, cette interpellation a eu lieu lors d’une activité de sensibilisation contre la révision de la Constitution. Les circonstances de cette arrestation ont provoqué une onde de choc dans le pays, soulevant des questions sur le respect des droits civiques.
Dans son intervention, le président Tshisekedi a rappelé que l’article 23 de la Constitution garantit à chaque citoyen le droit à la liberté d’expression. Il a souligné que ce droit inclut la liberté d’exprimer ses opinions par divers moyens, tant que cela se fait dans le respect de la loi et de l’ordre public. Le président a fermement condamné la méthode employée par les policiers, qualifiant leur comportement de « brutalité inacceptable » et a exprimé son dégoût face à cette situation.
En réponse à cet incident, Félix Tshisekedi a demandé des mesures immédiates à l’encontre des policiers impliqués. Patrick Muyaya a précisé que le président a chargé le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur de prendre les dispositions nécessaires pour garantir une enquête approfondie sur l’interpellation de Delly Senga. L’objectif est d’encadrer les manifestations publiques pour éviter que de tels débordements ne se reproduisent au sein de la police nationale congolaise.
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