Dans la soirée du 18 novembre, le mausolée de Patrice-Emery Lumumba, héros national de la République démocratique du Congo, a été profané, suscitant une vague d’indignation à travers le pays. Cet acte odieux, déclaré par le ministère de la Culture, des Arts et du Patrimoine, ne constitue pas seulement un outrage au patrimoine symbolique de la nation, mais révèle également de préoccupantes lacunes dans la sécurisation des sites stratégiques de Kinshasa. Cette attaque, qui heurte profondément la conscience collective, interpelle sur la nécessité urgente de passer à une politique de sécurité anticipative et efficace dans la capitale, Kinshasa.
La profanation survenue dans la soirée du lundi 18 novembre au mausolée de Patrice-Emery Lumumba, héros national de la République démocratique du Congo, constitue une attaque grave contre l’identité collective et le patrimoine symbolique de la nation. L’incident, confirmé dans un communiqué officiel du ministère de la Culture, des Arts et du Patrimoine, soulève une vive indignation et met une fois de plus en lumière les failles dans la sécurisation des sites stratégiques de la capitale Kinshasa.
Ce mausolée, érigé en hommage au père de l’indépendance congolaise, n’est pas un simple lieu de mémoire. Il incarne le sacrifice et les motivations de liberté et de souveraineté qui inscrivent l’histoire et les aspirations du peuple congolais. En s’attaquant à ce site sacré, les auteurs de cet acte odieux ne se contentent pas de vandaliser une structure : ils cherchent à ternir la mémoire d’un homme dont le nom est gravé dans la conscience nationale et internationale.
Les dommages causés, notamment aux vitres et au cercueil contenant les reliques de Lumumba, constituent une profanation inacceptable. Bien que l’intégrité des reliques reste à confirmer, cet acte a heurté profondément les Congolais, rappelant les épreuves historiques endurées par leur héros.
La sécurité mise à l’épreuve
L’incident survient dans un contexte où les inquiétudes sur la sécurisation de Kinshasa restent vives. L’épopée aventureuse de Christian Malanga et de ses hommes au Palais de la Nation digérée, cet événement met à nu la nécessité d’un changement radical dans la stratégie sécuritaire de l’État.
Le mausolée, situé dans une zone stratégique, aurait dû bénéficier d’une protection renforcée et permanente. La réactivité des forces de sécurité, qui incluent la Police nationale, l’Agence nationale de renseignements (ANR) et la Garde républicaine, bien qu’efficace dans l’après-coup, ne saurait justifier l’absence de mesures préventives. L’État doit passer d’une politique réactive à une politique proactive, qui anticipe et prévient de tels actes.
Le ministère de la Culture, tout en condamnant fermement cet acte de vandalisme, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour identifier et sanctionner les responsables. Cependant, cette réponse doit être suivie d’un engagement durable pour assurer une surveillance accumulée des lieux sensibles dans la capitale.
Un symbole à protéger
Il convient de rappeler que ce mausolée, conçu par l’entreprise chinoise SZTC et finalisée en juin 2022, est le fruit d’un long processus de restitution et de rapatriement de la dent de Lumumba par la Belgique. Ce lieu, inauguré à l’occasion de la fête de l’indépendance, n’est pas seulement un monument ; il est un symbole vivant du combat pour la dignité et la souveraineté.
L’État congolais a le devoir de garantir que ce symbole demeure intact, à l’abri des attaques et des profanations.
En protégeant la mémoire de Patrice Lumumba, c’est l’identité et la dignité du peuple congolais que l’on préserve. Toute tentative de désacralisation de cette mémoire est une attaque contre la nation elle-même, et y répondre avec fermeté est non seulement une exigence morale mais aussi un impératif national.
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