Hôte de la retraite du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (CDH) ce jeudi 21 novembre, Rabat inscrit son empreinte dans l’histoire en accueillant pour la première fois dans la région MENA cet événement d’envergure, et seulement pour la deuxième fois sur le sol africain. Sous la présidence marocaine, cette rencontre de haut niveau ambitionne de repenser le fonctionnement du CDH, d’en affiner les mécanismes et de renforcer la coordination des efforts onusiens pour une protection accumulée des droits fondamentaux. Fidèle à son rôle de bâtisseur de ponts, le Maroc, acteur clé des initiatives internationales, entend mettre en avant son expérience et ses contributions significatives, notamment dans la lutte contre les discours de haine et la défense du droit à un environnement sain. Ce rendez-vous illustre l’engagement visionnaire du Royaume dans la conjugaison des actions locales et globales pour faire avancer les dynamiques universelles des droits de l’Homme.
La capitale du Royaume du Maroc, Rabat, accueille ce jeudi 21 novembre la retraite du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (CDH), un événement d’envergure qui s’inscrit sous la présidence marocaine de cette instance onusienne. Prévue sur deux jours, cette rencontre constitue une première historique dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) et seulement la deuxième à se tenir sur le continent africain.
Selon le communiqué officiel du Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, cette « Retraite de Rabat » ambitionne de fournir un espace de dialogue dédié à des réflexions approfondies sur le processus de révision du statut du CDH par l’Assemblée générale, en conformité avec la résolution fondatrice de cet organe. Cet événement sera également l’occasion de discuter des propositions marocaines visant à renforcer la rationalisation et l’efficacité du Conseil, tout en promouvant une meilleure coordination entre les organes onusiens à Genève et à New York pour une approche cohérente des droits de l’Homme.
Ce format de retraite, lancé à Bangkok en 2010, a été repris par divers États ayant présidé le CDH, tels que l’Allemagne, la Slovénie ou encore le Sénégal, prouvant son utilité pour encourager des discussions constructives. Ces assises ont souvent abouti à des avancées significatives, notamment l’adoption de résolutions par l’Assemblée générale visant à améliorer le fonctionnement du CDH.Le Maroc, un acteur clé et visionnaire des droits de l’Homme
Depuis sa création, le CDH a pu compter sur l’engagement proactif du Maroc, acteur majeur dans la promotion et la défense des droits de l’Homme. Fort de ses trois mandats au sein du CDH, le Royaume s’est affirmé comme un bâtisseur de ponts facilitant le dialogue entre les États et initiateur d’actions collectives au service des valeurs universelles.
L’élection du Maroc à la présidence du CDH en 2024 symbolise la reconnaissance internationale de ses efforts constants. Le Royaume a joué un rôle essentiel dans la mise en place des mécanismes fondamentaux du CDH, notamment en tant que facilitateur dans l’élaboration de l’Examen Périodique Universel (EPU) et d’autres révisions structurelles clés.
Le Maroc s’est également distingué par sa contribution aux processus internationaux, tels que la lutte contre les discours de haine à l’Assemblée générale des Nations Unies et l’Initiative de la Convention contre la Torture (CTI). En outre, le pays est membre actif de 20 groupes thématiques, notamment sur les nouvelles technologies et les droits de l’Homme ou encore le droit à un environnement sain et durable.
Un engagement exemplaire et des résultats tangibles
Partie à neuf des dix conventions majeures relatives aux droits de l’Homme, le Maroc a régulièrement présenté ses rapports aux organes des traités, témoignant d’une coopération exemplaire avec le système des Nations Unies. En novembre 2022, le pays a brillamment réussi son quatrième cycle de l’EPU, acceptant 86 % des recommandations issues de cet examen, qu’il s’emploie déjà à mettre en œuvre.
En 2024, la présidence marocaine du CDH s’est illustrée par des thématiques innovantes et urgentes, telles que les liens entre les changements climatiques, la sécurité alimentaire et sanitaire, ou encore les implications de l’intelligence artificielle sur les droits de l’Homme. . La célébration de la Journée internationale des femmes dans la diplomatie, organisée à Genève, a également marqué cette présidence, confirmant le rôle de leader du Maroc dans les initiatives onusiennes.
La Retraite de Rabat s’inscrit donc dans la continuité de cet engagement, offrant un cadre propice pour renforcer la cohérence des efforts internationaux en matière de droits humains et promouvoir des solutions innovantes pour les défis émergents. Le Maroc, fidèle à son rôle de “Bridge Builder” , réaffirme son ambition de conjuguer les actions nationales et internationales pour le progrès des droits de l’Homme à l’échelle globale.
De Pitshou Mulumba
Envoyé Spécial à Rabat (Maroc)