Samedi, au Palais du Peuple à Kinshasa, 2 500 nouveaux magistrats ont entamé leur formation initiale, sous la houlette du Conseil supérieur de la magistrature. L’événement, présidé par Dieudonné Kamuleta, président du Conseil, marque la volonté du pouvoir judiciaire de bâtir une génération de magistrats mieux formés, intègres et au service de l’État de droit. « Cette formation n’est pas une simple formalité administrative, mais le socle de votre carrière », a insisté M. Kamuleta, annonçant aussi la mise à disposition effective de leurs rémunérations. Un signal fort de professionnalisation et de confiance adressé à une magistrature appelée à restaurer la crédibilité de la justice congolaise.
La République démocratique du Congo a officiellement lancé la formation initiale de 2 500 nouveaux magistrats, au cours d’une cérémonie solennelle tenue au Palais du Peuple, siège du Parlement.
Présidée par Dieudonné Kamuleta, président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), cette cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs autorités civiles et militaires du secteur de la justice.
Dans son allocution, M. Kamuleta a rappelé l’importance de cette étape dans la consolidation d’une justice indépendante et crédible. « La formation initiale à laquelle vous allez vous soumettre n’est pas une simple formalité administrative, mais elle constitue le socle de votre carrière », a-t-il déclaré, soulignant la responsabilité morale et institutionnelle qui incombe à cette nouvelle génération de magistrats.
Un signal fort pour la réforme judiciaire
L’arrivée de ces 2 500 nouveaux magistrats intervient dans un contexte de modernisation du système judiciaire congolais. Le renforcement des effectifs, la formation continue et l’amélioration des conditions de travail constituent les priorités affichées par les autorités pour rapprocher la justice des citoyens et lutter contre la corruption.
Dans la foulée, le président du CSM a également annoncé la disponibilité des paiements pour les nouveaux recrus : « Je vous annonce que les listings de vos noms sont à la banque et que, dans 48 heures, vos comptes seront crédités et vous serez payés », a-t-il affirmé, suscitant l’ovation de l’assistance.
Ce geste vise à garantir la dignité professionnelle des magistrats dès le début de leur carrière, condition essentielle à l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Vers une justice plus proche du citoyen
La formation de ces nouveaux magistrats s’inscrit dans le cadre du vaste programme de réforme judiciaire lancé par le gouvernement, avec pour objectif de combler les déficits en personnel qualifié dans les juridictions de proximité, notamment à l’intérieur du pays.
Pour les responsables du secteur, il s’agit non seulement de renforcer la capacité institutionnelle de l’appareil judiciaire, mais aussi de restaurer la confiance entre les citoyens et la justice, souvent perçue comme lente et inéquitable.
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