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27 novembre, 2025 - 00:55:40
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En cas de qualification en finale des barrages intercontinentaux, Mondial 2026 : la RDC fixée sur son destin, dans un chapeau 4 à hauts risques mais porteur d’espoirs

À moins de deux cents jours du coup d’envoi de la première Coupe du monde à quarante-huit équipes, la FIFA a enfin dévoilé la composition des quatre chapeaux qui détermineront la physionomie du tirage au sort du 5 décembre à Washington. Pour la République démocratique du Congo, encore engagée dans un barrage intercontinental qui décidera de sa présence au Mondial, l’annonce revêt une signification particulière : en cas de qualification, les Léopards intégreront le chapeau 4, celui des nations les moins bien classées mais aussi de celles capables de renverser les pronostics. Dans un environnement mondial où les hiérarchies sont bousculées et où l’Afrique affiche des ambitions nouvelles, cette place constitue autant un défi qu’une opportunité. En parallèle, l’attribution des autres chapeaux confirme les grandes lignes de puissance du football international, des têtes de série européennes et sud-américaines aux émergents du Maghreb ou d’Asie. À l’heure où les dernières qualifications se joueront en mars, la cartographie sportive se dessine et les dynamiques se précisent : c’est désormais sur la pelouse que se joueront les derniers équilibres.

La FIFA a officialisé, mercredi, la composition des quatre chapeaux du tirage au sort de la Coupe du monde 2026, confirmant la place de la République démocratique du Congo dans le chapeau 4, si elle parvient à franchir l’obstacle du barrage intercontinental prévu du 23 au 31 mars. Selon l’instance mondiale, les Léopards rejoindraient les sélections les moins bien classées au ranking FIFA, mais non les moins dangereuses, tant le format élargi à quarante-huit équipes promet son lot de surprises.

Le chapeau 4 regroupera notamment la Jordanie, le Cap-Vert, le Ghana, Curaçao, Haïti, la Nouvelle-Zélande, ainsi que les vainqueurs des quatre barrages européens et des deux barrages intercontinentaux. La RDC, pour sa part, devra d’abord se défaire du vainqueur de Nouvelle-Calédonie – Jamaïque. Une perspective exigeante, mais qui n’effraie pas une sélection congolaise animée, depuis deux ans, par une génération déterminée à retrouver la scène mondiale qu’elle n’a plus côtoyée depuis 1974.

Pour les Léopards, intégrer un groupe issu de ce dernier chapeau n’aurait rien d’anodin : la présence quasi assurée d’un géant européen ou sud-américain, associée à une nation du chapeau 2 en pleine ascension, rendrait la tâche complexe. Mais les formats élargis offrent parfois aux outsiders un espace d’expression inattendu. À Kinshasa, le tirage est déjà perçu comme un premier match mental.

Les grandes puissances confortées, l’Afrique en recomposition

Au sommet de la hiérarchie, le premier chapeau confirme la domination historique de l’Europe et de l’Amérique du Sud. Aux côtés des trois pays hôtes : le Canada, le Mexique et les États-Unis, figurent les cadors que sont l’Espagne, l’Argentine, la France, l’Angleterre, le Brésil, le Portugal, les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne. La FIFA a précisé que, pour éviter un déséquilibre trop précoce, l’Espagne et l’Argentine, premières au classement, ainsi que la France et l’Angleterre, troisièmes et quatrièmes, seraient réparties dans des voies opposées afin d’empêcher toute confrontation avant la finale en cas de parcours parfait.

Le chapeau 2 reflète quant à lui l’émergence d’un football mondial plus dispersé et plus tactique. Le Maroc, demi-finaliste en 2022 et toujours porté par une dynamique continentale remarquable, y côtoie la Croatie, la Colombie, l’Uruguay, la Suisse, le Japon, le Sénégal, l’Iran, la Corée du Sud, l’Équateur, l’Autriche et l’Australie. Une densité qui promet une compétition extrêmement serrée dès la phase de groupes.

Plus bas, le chapeau 3 accueille des nations en reconquête ou en transition : l’Algérie, revenue à un niveau compétitif après des années inégales ; la Côte d’Ivoire et l’Égypte, toujours redoutables ; la Tunisie, l’Écosse, le Paraguay, le Qatar, l’Ouzbékistan et l’Afrique du Sud. Ce groupe intermédiaire rassemble plusieurs équipes capables d’infliger des surprises majeures aux têtes de série, comme l’ont montré les compétitions récentes.

Quant au chapeau 4, où pourrait figurer la RDC, il se distingue par sa dimension imprévisible : mélange de sélections modestes, de barragistes en pleine euphorie et de nations africaines au potentiel explosif. Une zone grise où la hiérarchie vacille souvent et où se décident parfois les qualifications les plus inattendues.

Washington, 5 décembre : un tirage sous haute pression

Le tirage au sort, prévu à Washington, sera scruté avec attention par les fédérations africaines, qui savent que la Coupe du monde à 48 équipes ouvre davantage de portes mais réduit aussi la marge d’erreur. Avec neuf qualifiés directs et un barragiste, le continent se présente plus ambitieux que jamais, porté par le Maroc, le Sénégal ou la Côte d’Ivoire, mais aussi par des nations en reconstruction, dont la RDC, qui espèrent profiter de ce nouveau format.

Pour les Léopards, la route reste encore longue. Mais si la qualification se concrétise fin mars, c’est dans la capitale américaine que se jouera la première page de leur aventure mondiale. Là où la compétition commence avant même de toucher un ballon.

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