Comment ? Eh bien, ils continuent de se moquer éperdument de la Céni de Denis Kadima et du Csac de Christian Bosembe en se livrant à la campagne électorale prématurée en cours, ce au travers de l’affichage de leurs supports.
Pourtant, ils savent bien que cette campagne doit démarrer le 19 novembre pour se terminer le 18 décembre 2023.
D’ailleurs, ils le font depuis le 23 septembre 2023, date de publication par la Céni de la liste définitive des candidats à la députation nationale.
Conséquence ? Eh bien, en défiant délibérément la Centrale électorale et le Csac, ils incitent l’opinion avertie à se demander avec quels législateurs va fonctionner la 5ème législature de la III° République pour le quinquennat 2023-2028 !
Or, en tant que producteur législatif – même si la matière première lui parvient sous forme de projet ou de proposition – le législateur a pour caractéristique première, unique et déterminante le respect de la loi. Peu importe que celle-ci soit bonne ou mauvaise.
Lorsqu’en plus il s’agit de la loi électorale qui le concernant directement et exclusivement, il ne se comporte pas en électron libre. Il prêche par l’exemple. Le bon exemple.
Malheureusement, au travers du refus, du rejet catégorique publiquement affiché d’obtempérer aux injonctions du pouvoir organisateur des élections et de l’autorité de régulation des médias, ces candidats créent un précédent fâcheux en ce que ceux retenus hier pour la présidentielle et ceux annoncés pour les provinciales pourraient en faire autant avec pour résultat la consécration de l’impunité.
C’est déjà étonnant que les autorités compétentes aient fait le choix de l’indifférence tout en sachant que lorsqu’on se laisse prendre facilement la main, on risque de se faire ou de se voir le bras arraché !
En attendant, on devrait plutôt s’inquiéter de la suite des événements.
A plus de 99,99 %, les récalcitrants sont de l’Union sacrée de la nation. Ils ont choisi d’être du bon côté de l’Histoire.
On se demande alors s’ils sont conscients ou non de tout le mal qu’ils font au leadership de leur plate-forme.
On image bien le chaos qui s’annonce pour les 23.103 candidats aux législatives qui vont absolument échouer puisqu’il n’en y a que 500 à retenir.
Ils vont certainement envahir la Cour constitutionnelle pour des contentieux électoraux à ne pas en finir, chacun voulant convaincre Félix Tshisekedi de lui avoir procuré suffisamment de voix pour rester à ses côtés en cas de victoire.
Ces contentieux, on en aura tellement à gogo que l’installation de la nouvelle Assemblée nationale pourrait être retardée avec effet d’entraînement garanti l’ajournement de l’investiture du nouveau Gouvernement.
Ce qu’ils font à Denis Kadima pour la Ceni et à Christian Bosembe pour le Csac, ils le font déjà ostensiblement à la Pnc et, bien entendu, aux usagers de la route.
Au regard des embouteillages qui se créent dans la voirie urbaine de la capitale presque désormais à toute heure de la journée, c’est facile d’accuser les conducteurs de taxi-bus, de taxis et, surtout, de moto-taxis (phénomène Wewa).
Mais, que dire des cortèges des officiels qui roulent à tombeau ouvert, gyrophare rugissant, et souvent en contresens, avec en visibilité des hommes en armes, mines patibulaires, quand ils ne sont pas carrément en cagoules !
Que d’accidents ne provoquent-ils ou ne font-ils pas manquer en créant la frayeur chez les passagers et auprès des riverains ? Que de personnes n’envoient-ils pas aux frontières de l’AVC, sinon à la morgue ?
Ils se réjouissent ainsi de braver l’Etat parce qu’ils estiment être l’Etat !
Évidemment, partout où ils passent, il y a casse ! Ils croient avoir priorité même là où il ne le faut pas.
Voyez comment ils débarquent aux postes frontaliers, notamment aux aéroports et aux ports, voire aux postes de péage. On se croirait dans une série américaine.
Voyez comment ils débarquent même aux lieux où s’organisent des réjouissances populaires, voire des deuils !
Voyez, voyez, voyez !
Pendant que le contexte politique plaide pour la retenue, les opérations de charme, c’est plutôt au “M23tisme” qu’ils se livrent, c’est-à-dire au “terrorisme” comportemental.
Il faut bien que quelqu’un tape du poing sur la table. Et là, il s’agit de la responsabilité du Chef de l’Etat, détenteur permanent de l’imperium au regard de l’alinéa 4 de l’article 69 de la Constitution (Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des Institutions ainsi que la continuité de l’Etat).
Pour l’heure, il a un nom : Félix Tshisekedi.
La Ceni et le Csac pour la campagne électorale et la Pnc pour la circulation routière se révélant incapables de remettre de l’ordre dans la famille politique à laquelle il appartient, c’est à lui, et à lui seul de restaurer l’ordre déstabilisé !
Comment ? Eh bien en ordonnant le respect des instructions relatives aux dispositions violées.
En réaction à une invite faite dans une vieille chronique au Chef de l’Etat de taper du poing sur la table, un internaute avait eu cette répartie déroutante : quelle table !
Déduction : le Pouvoir, c’est d’abord, ensuite et enfin une affaire de discipline à imposer d’abord aux siens…
Omer Nsongo die Lema