Lorsque les décisions de justice leur sont favorables, les acteurs politiques congolais se réjouissent de l’impartialité de la Cour. Cependant, lorsque ces décisions leur sont défavorables, ils accusent la Cour de manipulation.
Ce comportement instable est malheureusement courant dans la scène politique congolaise.
Un exemple frappant est leur attitude envers la Cour constitutionnelle. Alors qu’ils qualifiaient cette institution de partiale par le passé, ils se félicitent aujourd’hui de son impartialité après que toutes les candidatures à la présidentielle aient été validées par cette même Cour.
Ce changement d’attitude illustre clairement les intérêts personnels et politiques qui prévalent sur l’intérêt général.
C’est dire que les acteurs politiques congolais modifient leur discours en fonction de leurs propres intérêts, sans se soucier des conséquences pour le pays. Il s’agit d’un opportunisme politique pur et simple, où ils sont prêts à tout, y compris à sacrifier la crédibilité des institutions, pour servir leurs intérêts politiques à court terme.
Il n’y a aucune excuse valable pour justifier cette attitude. Même la stratégie de communication ne peut pas excuser des discours contradictoires, surtout de la part de ceux qui prétendent représenter les millions de Congolais. Ces acteurs politiques doivent faire preuve de cohérence et de responsabilité dans leurs actions, afin de préserver la confiance du peuple congolais envers les institutions démocratiques du pays.
On peut simplement conclure que toutes les critiques d’hier basées sur une prétendue influence politique sur les nominations à la haute cour tombent. De la Cour de Tshisekedi d’hier, aujourd’hui de l’avis de tous, curieux, la Cour constitutionnelle est désormais crédible et objective. Car, elle ne subit aucune ingérence politique pouvant compromettre son indépendance et sa capacité à rendre des décisions impartiales.
Espérons que cette considération, bien que surprenante, demeure jusqu’à la publication des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 par la même cour. Qu’elle ne redevienne pas une Cour inféodée.
Ainsi, il est préférable que chaque compétiteur intègre dès maintenant l’importance du fair-play politique dans l’acceptation des résultats électoraux. C’est aussi cela le respect de la volonté du peuple.
La Rédaction