La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), qui regroupe sept pays, a décidé de prolonger jusqu’en septembre le mandat d’une force militaire régionale déployée pour réprimer la violence dans l’est de la République démocratique du Congo, malgré les critiques de Kinshasa.
Les sept pays de la Communauté d’Afrique de l’est (EAC) ont annoncé avoir prolongé jusqu’à septembre le mandat de leur force militaire chargée de réduire les violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette force composée de soldats kényans, ougandais, burundais et sud-soudanais, a été déployée graduellement depuis novembre 2022 en réponse à une avancée des rebelles du M23 (“Mouvement du 23 mars”) dans cette région en proie aux groupes armés depuis près de trente ans.
Son avenir posait question, notamment depuis que le président congolais Felix Tshisekedi avait déclaré début mai qu’elle pourrait être invitée à quitter le pays fin juin, à peine trois mois après son déploiement complet.
La mission de la force régionale (EACRF) “n’est pas remplie”, avait-il estimé en dénonçant sa complaisance avec “les terroristes du M23”, qu’il estime soutenus par le Rwanda, lui aussi membre de l’EAC.
Mais mercredi lors d’un sommet organisé au Burundi, les sept pays de l’EAC (Burundi, RDC, Kenya, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie et Ouganda) ont convenu de maintenir les troupes au moins jusqu’au 8 septembre, pour consolider les “progrès” faits sur le terrain, selon un communiqué de l’organisation.
“Le sommet a de nouveau appelé toutes les parties à désamorcer les tensions et à utiliser les mécanismes régionaux, continentaux et internationaux en place pour résoudre tous les conflits et aller vers la paix dans l’est de la RDC”, souligne le texte.