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Kinshasa
24 novembre, 2024 - 08:14:09
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Sa résidence pillée, ses véhicules vandalisés… : Franck Diongo dénonce la violence électorale et indexe le parti au pouvoir 

Pour le candidat Président Diongo, qui s’est retiré de la course en faveur de Moïse Katumbi, il y a plutôt un schéma qui vise son élimination physique. « Ça n’a pas rien à voir avec les affiches de campagne. Parce que vous voyez que la réaction est disproportionnée à l’action. Le vrai problème c’est que Diongo soutient Moïse Katumbi, c’est tout. Et il faut l’éliminer physiquement », a-t-il déclaré. Un échange qui fait suite au tollé suscité par une vidéo montrant le président national du Mouvement progressiste Lumumbiste (MLP) en train d’arracher une affiche de campagne, suivi d’une vidéo dans laquelle il fait son mea culpa devant ses séquestreurs, non visibles sur la vidéo mais dont on pouvait entendre les injonctions.

Ainsi, pour Franck Diongo, il était nécessaire de trouver un prétexte, un élément déclencheur, dans le cadre d’un plan organisé contre lui. « C’est ainsi que, là où j’étais retranché à l’église, ils m’ont dit que je ne sortirai pas vivant, que je devais mourir et que personne n’interviendrait. Ils étaient près de 300 personnes avec des armes blanches. Pendant quatre heures, mes appels de secours vers les services compétents ont été infructueux. Entre-temps, ils ont brûlé l’église. Je me suis miraculeusement évadé de l’église vers la maison du Pasteur où ils m’ont poursuivi en me menaçant d’incendier ». Il a poursuivi en disant : « C’est dans ce contexte qu’ils m’ont imposé une vidéo. Pour sauver des vies, j’ai été obligé, contre ma volonté, de faire profil bas pour éviter le pire dans la maison du Pasteur. J’ai dit des choses que je n’étais pas convaincu de dire, et je me rétracte car ce n’est pas ma conviction personnelle. C’est cette vidéo qui a circulé ».

Le président national du MLP, qui souligne avoir donné l’injonction aux policiers commis à sa garde de ne tirer aucune balle, ce qui a été le cas, a expliqué par la suite comment toute sa famille a été inquiétée. « Pendant qu’on tentait de me tuer là-bas, un autre groupe est allé vers ma résidence pour tout saccager. Ils ont pillé, détruit mes véhicules, etc. De deux policiers de garde à la maison, l’un a été gravement blessé à la tête et une arme a été arrachée », a-t-il déploré. « Plus tard, le commandant de district de la Lukunga a envoyé une jeep. Cinq personnes ont été arrêtées et conduites à l’Inspection provinciale de Kinshasa », a-t-il indiqué, soulignant que ses avocats se chargeaient de la plainte.

Rappel des faits

« Le mardi, quand nous étions à Moanda, et le mercredi, il y a eu un accrochage entre le cortège des gens de Fayulu et les forces du progrès. Ces dernières, plutôt en conflit avec les gens de Fayulu, sont allées brûler toutes mes affiches et celles de mes candidats à Saint Christophe dans mon quartier. À Ngaliema, où j’ai une forte assise et où je suis considéré comme un dieu, les gens voulaient réagir. Je les ai apaisés et j’ai pris soin, le même mercredi, d’appeler le VPM de l’Intérieur, Peter Kazadi, pour des mesures urgentes. Rien n’a été fait… C’est ainsi que j’ai fait semblant de déchirer quelques deux ou trois affiches pour apaiser la tension de mes partisans qui tenaient à engager un bras de fer. J’allais chercher les propriétaires plus tard pour qu’on parle. Je n’ai déchiré aucune photo de Félix Tshisekedi… », a-t-il expliqué. Selon lui, les forces du progrès se comportent comme un service officiel de l’État gérant la sécurité. D’où son appel pressant : « Je demande de dissoudre cette force et de les délocaliser de Ngaliema. Et s’il m’arrivait quelque chose, l’histoire retiendra que c’est le pouvoir actuel qui me veut du mal ».

Infos27

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