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24 novembre, 2024 - 00:43:34
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Contestation des résultats électoraux : recours aux voies légales, seule issue

La contestation des résultats était prévisible au sein d’une opposition toujours divisée, et tout au long du processus, elle a manifesté son incertitude quant au respect des délais constitutionnels pour la tenue des scrutins. Surpris par le succès de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Céni) et du gouvernement de la République, malgré les défis logistiques et infrastructurels relevés pour organiser les élections à temps dans un pays aux dimensions continentales, l’opposition a rapidement opté pour des manifestations de rue. C’est un jeu dangereux, car il existe des voies légales de recours qui permettent de préserver la paix sociale.

Ne pas respecter les règles du jeu démocratique revient à agir en mauvais perdant. De plus, dans le contexte d’une élection présidentielle à un seul tour, les acteurs de l’opposition savaient qu’ils n’étaient pas favoris face au candidat président sortant.

Malgré les appels internationaux, notamment des chancelleries basées à Kinshasa, pour que les contestations se fassent dans le cadre légal, les représentants des Églises catholique et protestante (CENCO-ECC) de la République Démocratique du Congo ont récemment renforcé cet appel.

Leur déclaration conjointe signée jeudi 4 janvier à Kinshasa encourage « toutes les parties prenantes » au processus électoral à privilégier des moyens pacifiques pour faire valoir leurs revendications.

Ainsi, les appels à manifester dans les rues n’ont plus leur place aujourd’hui. La seule stratégie efficace est de respecter les principes démocratiques, et en ce qui concerne l’élection présidentielle, les contentieux doivent être portés devant la Cour constitutionnelle.

C’est la seule voie connue qui soit valable. À moins que toutes ces agitations ne visent à perturber la situation, dans l’espoir d’en tirer des avantages politiques en termes de marchandage de la paix.

En tout état de cause, en matière de contentieux électoral, les manifestations dans les rues n’ont jamais conduit un candidat malheureux au pouvoir.

Le vainqueur proclamé de l’élection présidentielle, le chef de l’État sortant Félix Tshisekedi, a obtenu un score de 73,34%, conforme à plusieurs rapports d’observations électorales déjà rendus publics.

Il est donc évident que la question est réglée. Aujourd’hui, le reproche formulé à l’endroit de l’opposition est le manque d’élégance politique et surtout d’esprit de fair-play pour faire progresser la démocratie congolaise, qui est déjà un exemple dans la région. La résistance et le rejet de la volonté populaire clairement exprimée à travers les urnes en décembre dernier n’ont aucune base, même en tenant compte des allégations d’irrégularités qui ne touchent pas l’ensemble des votes.

Contester les résultats est une chose, mais apporter des preuves pour justifier ses allégations en est une autre. C’est sur ce point que Moïse Katumbi, Martin Fayulu et les autres sont attendus.

Cela explique les encouragements forts en faveur de cette démarche républicaine, car cela permettrait d’inscrire leurs recours dans le cadre de la loi électorale, devant les instances compétentes et dans les délais impartis.

C’est la seule voie connue qui soit valable. À moins que toutes ces agitations ne visent à perturber la situation, dans l’espoir d’en tirer des dividendes politiques en termes de marchandage de la paix.

En tout état de cause, en matière de contentieux électoral, les manifestations dans les rues n’ont jamais conduit un candidat malheureux au pouvoir.

CENCO-ECC donne de la voix

Dans cette dynamique républicaine, les présidents de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) ont encouragé toutes les parties prenantes à recourir à des voies pacifiques pour toutes sortes de revendications. Selon un communiqué de presse publié jeudi 4 janvier, les présidents de la CENCO et de l’ECC ont appelé le Procureur général près la Cour constitutionnelle à prendre en charge toute dénonciation en rapport avec les irrégularités, afin que la haute juridiction puisse statuer sur la sincérité électorale et restaurer la fierté de notre République.

Ils ont également demandé l’ouverture de poursuites judiciaires, en tant que garant de l’action publique, à l’égard de tous les auteurs d’actes de violation et de fraude électorales.

Ils ont également souligné les efforts déployés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), le gouvernement et les autres parties prenantes pour l’organisation des élections dans le délai constitutionnel, malgré un contexte particulièrement difficile sur les plans sociopolitique, économique et sécuritaire.

Ils ont salué l’engagement du peuple congolais qui s’est mobilisé pour voter malgré les désagréments liés au déploiement tardif des matériels sensibles et aux dysfonctionnements des Dispositifs Électroniques de Vote (DEV) dans les bureaux de vote. Ils ont souligné que ce geste civique hautement symbolique témoigne de la maturité du peuple congolais, qui ne peut plus être manipulé politiquement, ni subir la fraude électorale.

En outre, les présidents ont demandé à la CENI de faire la lumière sur tous les cas documentés par les différentes parties prenantes, en plus des recommandations formulées dans la déclaration préliminaire de la MOE CENCO-ECC du 28 décembre 2023. Ils ont souligné que la mise en œuvre de ces recommandations aurait le mérite de rassurer les uns et les autres, de consolider la paix, la cohésion et la stabilité en RD Congo.

Ils ont également souligné la nécessité d’une commission d’enquête indépendante et mixte, car l’acceptation des résultats à chaque niveau des scrutins dépend également de la clarté qui en émane.

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