Le territoire de Bongandanga, dans la province de la Mongala, est en émoi. Ses habitants désemparés, à la suite de l’annulation des votes obtenus par leurs élus, Noël Botakile aux législatives nationales et Denise Botakile aux provinciales.
Au lendemain de l’annonce de la décision administrative de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) portant annulation des votes de 82 candidats aux scrutins législatives nationales, provinciales et municipales, les populations de ce territoire sont descendues dans la rue, rameaux en mains. Un seul cri est entonnée en chœur : “Réhabiliter Noël et Denise Botakile, les seuls représentants des populations de Bongandanga “. Les premières sur la ligne, ce sont les populations autochtones pygmées (PA). Elles sont en larmes et plaident pour la réhabilitation de leurs élus, à savoir Noël Botakile (législatives nationales) et Denise Bolingo Botakile (législatives provinciales).
Pour ces populations, les votes obtenus par le député Noël Botakile sont authentiques, ceux que leurs électeurs ont réalisé. “Dans un groupement, il a obtenu plus de 18 mille voix. C’est notre représentant régulièrement élu. Et lorsqu’il faut additionner dans les 13 groupements de Yakata et Bongmbe. S’il y a doute, qu’on nous ramène des machines pour une nouvelle élection”, a déclaré un électeur PA visiblement excédé par la décision de la CENI. Les femmes PA ne sont pas en reste.
Elles réclament que Noël et Denise Botakile soient remis dans leurs droits. “En 2006, nous avons élu Tingombay, en 2011 Bopolo. Nous ne les avons jamais vus. En 2018, nous avons porté notre choix sur Noël Botakile et Denise Botakile qui ont beaucoup fait pour notre contrée, notamment des ponts, vélos, motos, prise en charge des élèves et étudiants, assistance sociale à la population, etc. Chaque le 8 mars, il reste proche des mamans de Bongandanga. Nous l’avons élu pour tous ces bienfaits. Aussi sollicitons-nous du président de la CENI de réexaminer ces deux cas”, a raconté la représentante des femmes PA.
Et comme cela ne suffisait pas, le Cadre de concertation de la Société civile, antenne de Bongandanga dit avoir “suivi avec stupéfaction et consternation sur les antennes de la télévision nationale dans sa livraison du 5/1/2024 la lecture de la Décision N°001/ CENI/AP/2024 du 05 janvier 2024 portant annulation des élections législatives, provinciales et communales et des suffrages dans certains bureaux et centres de vote”.
Par sa déclaration du 6 janvier 2024 signée par Moïse Baimopala Nzamingi, secrétaire exécutif de la structure, le Cadre de concertation de la Société civile certifie “qu’à Bongandanga les candidats députés national et provincial Noël Botakile Batanga et Denise Bolingo Botakile n’ont jamais alors jamais commis des actes relatifs à la fraude, corruption, vandalisme de matériel électoral, moins encore incitation à la violence et détention illégale des DEV “.
Pour cette structure de la Société civile, la CENI ne dispose d’aucune preuve pour soutenir sa décision du moins pour le cas de Bongandanga. Dans ce même document, la structure note que “les candidats Makaka, Bokumwana et Tingombay avaient bloqué les DEV destinés à l’axe Mongo Yakaka illégalement pendant toute la journée pour empêcher aux électeurs du groupement dont Botakile est originaire de voter.
Dans ce document, le cadre de concertation de la Société civile, antenne Bongandanga relève une impaire : la CENI, sans vérification, a invalidé M. Gédéon Tizile, qui n’est ni candidat député national, ni candidat député provincial dans la circonscription électorale de Bongandanga “.
St A. Kinienzi