Depuis 48 heures, l’établissement public Transports au Congo (Transco) est en rupture de stock de carburant. Suite à ce problème persistant, la délégation syndicale de cet établissement public appelle le gouvernement d’intervenir en toute urgence pour trouver un moyen palliatif, dans l’objectif de permettre à cet établissement public d’assurer sa mission, celle de faciliter la mobilité de la population congolaise.
Dans une déclaration lue mardi 13 février 2024 à Kinshasa, la délégation syndicale de Transports au Congo (Transco) a appelé le gouvernement d’intervenir en toute urgence pour résoudre le problème que connait son établissement public dans la rupture de stock de carburant.
« (…) la délégation syndicale de Transco recommande au gouvernement d’intervenir en toute urgence pour pallier cette situation afin de permettre à cet établissement de l’Etat, devenue symbole de l’unité nationale, d’assurer sa noble mission, celle de faciliter la mobilité de la population qui souffre d’un sérieux problème de transport. Nous sollicitons, par ailleurs, l’implication personnelle de son excellence Monsieur le président de la République, chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, garant du bon fonctionnement des institutions afin qu’une solution urgente et durable soit trouvée », peut-on entendre lors de la lecture de cette déclaration par Bijou Mwange, la présidente de la délégation syndicale de Transco.
Tout en s’interrogeant sur la situation actuelle de cet établissement public, elle a indiqué que depuis 48 heures, Transco connaît une rupture de stocks de carburant, avec comme conséquence : la perturbation de son réseau urbain, interurbain et scolaire.
« Nous tenons à rappeler que depuis sa création, l’établissement public Transports au Congo (Transco) tient sa survie des subventions. D’une part de la subvention d’équilibre en numéraire et d’autre part de la subvention d’exploitation carburant… Force est de constater que malgré la subvention en numéraire n’arrive plus, en notre grand étonnement nous assistons aussi depuis 48 heures à la rupture de ravitaillement en carburant », a commenté Bijou Mwange.
Dans cet ordre d’idées, la société SEP Congo livre au Transco un stock de 240 m3 par semaine. Aujourd’hui, SEP Congo ne dispose pas de carburant à livrer à Transco, sans trop savoir ce qui bloque. D’ailleurs, les parents qui ont souscrit des abonnements pour leurs enfants ont éprouvé toutes les peines pour les envoyer à l’école.
Selon certaines indiscrétions, cet établissement public détiendrait une grosse dette auprès de Cobil SA. A en croire Transco, c’est le gouvernement congolais qui devait payer cette dette, car elle ne dispose pas de cet argent. De quoi pousser le Professeur Placide Mutabanga, DG Cobil SA à saisir la SEP Congo pour l’en informer de la rupture de stock de carburant au niveau de Transco.
« La Société Transco est en rupture totale des produits pétroliers. Si vous pouvez faire le nécessaire pour satisfaire à nos commandes de livraison se trouvant dans vos services. Franche collaboration », a-t-il écrit.
Lundi 12 février 2024, les quelques bus qui étaient sur les artères avaient fonctionné avec le carburant siphonné dans les bus en panne. Dans ces entrefaites, beaucoup de bus ont fait des prises d’air en cours de trajet.
Ce qui rend le transport en commun difficile dans la ville de Kinshasa..
Et pour couper court à toute spéculation, la Direction générale de Transco a rendu public un communiqué où elle fait toute la lumière sur la situation.
« La Direction générale de l’établissement public Transports au Congo, Transco en sigle, informe son aimable clientèle qu’il connaît depuis 48 heures quelques difficultés liées à l’approvisionnement en carburant avec pour conséquence la perturbation de son réseau urbain, scolaire et interurbain. Pour l’instant, les démarches sont en cours pour décanter la situation dans un bref délai. Transco présente ses excuses pour le désagrément causé ».
D’autre part, Transco dispose d’un stock important en panne dans ses hangars et dont la réparation exige la mobilisation des fonds pour acheter des pièces de rechange.
Christian Kamba