Les attentes de la République démocratique du Congo (RDC) vis-à-vis de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) par rapport au conflit dans l’Est du pays ont été soumises au parlementaire français Aurélien Taché, lors des échanges, lundi 4 mars 2024, au ministère des Affaires étrangères et de la Francophonie congolais.
Le vice-ministre congolais des Affaires étrangères Crispin Mbadu Mpanzu et le parlementaire français Aurélien Taché ont échangé sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, lundi 4 mars 2024, à Kinshasa.
L’occasion était pour Crispin Mbadu Mpanzu de soumettre à son hôte les attentes de la République démocratique du Congo (RDC) vis-à-vis de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) par rapport au conflit dans l’Est du pays.
« Le vice-ministre congolais des Affaires étrangères est revenu sur les questions de la paix, de démocratie et les attentes de la RDC vis-à-vis du rôle de l’Organisation internationale de la Francophonie par rapport au conflit dans l’Est du pays qu’ il estime insuffisant aujourd’hui », a déclaré le député français à l’issue des échanges avec Crispin Mbadu Mpanzu , vice-ministre des Affaires étrangères.
« Je partage votre préoccupation. Vous pouvez compter sur nous pour souligner, avec force, le fait qu’en RDC, on attend une position plus forte des pays francophones sur ce qui se passe ici », a-t-il indiqué, annonçant qu’il en fera rapport à l’Assemblée nationale française. « Nous ferons remonter ces préoccupations dans le cadre du rapport que nous remettrons à l’Assemblée nationale en France », a déclaré le parlementaire français.
M. Aurélien Taché a également indiqué avoir abordé avec le vice-ministre la question de l’avenir de la Francophonie.
« J’ai également abordé avec le vice-ministre la question de la Francophonie parce que je suis en RDC pour mener une mission sur l’avenir de la Francophonie. Le vice-ministre a insisté sur la jeunesse et la dimension économique de la Francophonie et les liens qu’on peut tisser entre les pays de la Francophonie par rapport par exemple aux pays anglophones », a-t-il fait savoir .
« Nous remercions la France pour la position sans ambigüité qu’elle a prise récemment mais nous aurons souhaité qu’au niveau institutionnel, la Francophonie puisse prendre une position claire et nous accompagner pour trouver une solution face à cette guerre injuste que nous impose le Rwanda », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Crispin Mbadu.
Répondant à une préoccupation sur l’ indifférence des pays francophones vis-à-vis de l’agression rwandaise dont la RDC est victime , le député français a répondu en ces termes : « Je ne pense pas qu’il y ait de bonne explication à ça ; c’est une réalité, vous me posez la question et je ne vais pas vous dire que c’est faux ; mais je pense qu’ il faut que ça change, et moi quand je m’explique à l’Assemblée nationale comme député, je rappelle ce que vous dites là à chaque fois ».
Concernant l’attitude de la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo qui n’a jamais condamné l’agression de la RDC par le Rwanda, son pays d’origine , Aurélien Taché a réagi : « On a compris clairement que pour vous en RDC, pour les ministres, mes collègues parlementaires congolais que j’ai pu rencontrer, c’était une priorité, je la partage à titre personnel ».
L’Organisation internationale de la Francophonie doit être claire : « la Secrétaire générale même si elle est rwandaise, doit être beaucoup plus claire sur ce qui se passe dans l’Est et sur la condamnation des violations du droit international en RDC », a conclu le député français.
Infos27