Dans le but de mettre à la disposition des organisations non gouvernementales, les confessions religieuses et les médias toutes les informations sur le processus électoral et plus particulièrement sur le Dispositif électronique de vote (DEV), qui fut appelé par le passé Machine à voter, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a organisé jeudi 21 septembre 2023, un cadre de concertation avec la société civile, à la salle de spectacles du Palais du peuple.
Au cours de cette rencontre, le chef de la centrale électorale, Dénis Kadima, a exhorté les participants à tout mettre en œuvre pour véhiculer un message positif afin de sensibiliser le plus grand nombre des congolais au processus électoral en cours. Car, ils sont “un maillon important dans la participation des électeurs aux quatre scrutins prévus le 20 décembre prochain, principalement l’élection des conseillers communaux dans les chefs-lieux de provinces, qui revêt une importance particulière parce qu’elle participe à l’instauration graduelle d’une vraie décentralisation en RDC,” a signifié le président de la CENI.
Dans ce processus électoral qu’il «ne cesse » d’attribuer son appartenance aux congolais et non à son institution, la CENI, le chef d’orchestre des prochains scrutins a invité chacun de ces participants au cadre de concertation avec la société civile, aux représentants des ONG, des confessions religieuses et des médias, à jouer sa partition avec toute la responsabilité requise. “Toutefois, j’aimerais attirer l’attention de ceux d’entre vous qui seront des observateurs électoraux : il ne faut pas confondre l’activisme politique au contrôle citoyen non partisan des élections qui est une pratique permettant de renforcer la confiance et la transparence du processus lorsqu’il suit une méthodologie systématique assurant l’objectivité et la neutralité politique,” a t-il fait observer. Avant de s’expliquer que : “…Parce que n’oubliez pas que les observateurs nationaux sont avant tout des électeurs, avec une préférence. Parfois quand ils font une observation s’ils ne sont pas professionnels ou bien formés et informés, ils risquent de commencer à jouer le jeu des politiciens et prenant position sur des matières pour lesquelles un observateur doit observer un certain droit de réserve jusqu’à ce qu’il puisse tirer ses conclusions.”
A en croire Dénis Kadima, la RDC est à son quatrième cycle électoral. Et si en 2006, lors du premier, la priorité était d’organiser des élections, aujourd’hui, au quatrième cycle, les Congolais aspirent aux bonnes élections. De quoi pour lui d’avoir les pieds sur terre. « La CENI actuelle n’a pas la prétention d’atteindre la perfection mais elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour qu’il ait une évolution positive de notre jeune démocratie. La CENI veut établir de nouveaux standards basés sur des valeurs et principes directeurs de la démocratie. Nous voulons que ceux qui viendront après nous voient en nous une équipe à émuler plutôt qu’une équipe qui a montré un mauvais exemple. Que nos successeurs puissent tenter de dépasser ce que nous avons réalisé. Le temps nous est compté et la CENI est résolument engagée en partenariat avec vous afin d’offrir aux congolais des élections de qualité », a argumenté le numéro un de la Centrale électorale.
Signalons par ailleurs qu’au fil de ces échanges, le représentant de l’IFES (Fondation internationale pour les systèmes électoraux), partenaire technique de la CENI, s’est félicité de l’organisation de ces différents cadres de concertation de la centrale électorale, qui permettent de maintenir le contact, au moyen des échanges utiles, avec les différentes parties prenantes au profit électoral.
CK