Pendant la conférence de presse sur le “Retrait accéléré, progressif et responsable de la Monusco à partir de décembre 2023 : enjeux et perspectives” co-animée le lundi 23 octobre par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires Étrangères et Francophonie, Christophe Lutundula, et le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, la position de la RDC concernant le retrait progressif, responsable et durable de la MONUSCO a été rappelée.
Ainsi, Christophe Lutundula a mentionné les différentes discussions qui ont eu lieu, notamment à New York avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, ainsi que le discours très fort du Président de la République Félix Tshisekedi lors de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, insistant à juste titre sur le retrait de la Mission.
Selon le ministre des Affaires Étrangères congolais, les discussions se sont déroulées dans la compréhension et l’harmonie, ce qui a abouti à la déclaration du Président du Conseil de sécurité, encourageant le gouvernement congolais et l’ONU à élaborer un plan complet de désengagement de la mission d’ici novembre. Tout est donc en cours, a assuré Christophe Lutundula.
En ce qui concerne les étapes clés, la RDC et la Monusco travaillent déjà sur le plan de désengagement des troupes de la MONUSCO et le calendrier de retrait. “Nous allons convenir des modalités pratiques pour la reprise des activités actuellement exercées par la MONUSCO, que la RDC continuera avec le soutien des partenaires traditionnels (le fonds et les agences de la MONUSCO)”, a souligné le ministre des Affaires Étrangères.
Un autre travail en cours est l’élaboration d’un plan de réduction progressive des effectifs de la MONUSCO. “Nous allons également élaborer un document montrant comment l’ensemble du dispositif de la MONUSCO va se retirer. Le cinquième document devra préciser ce que la MONUSCO fera encore au moment de son retrait”, a-t-il révélé, ajoutant que tout le travail devra être terminé d’ici le 15 novembre.
“Le Président de la République s’y est impliqué, mais il ne faut pas être triomphaliste. On ne peut pas minimiser ce qui a été fait, mais ce n’est pas terminé. Nous sommes en train de travailler. C’est maintenant que nous devons maîtriser notre destin dans ce dossier que nous avons voulu exemplaire dans le cadre des troupes des Nations unies”, a déclaré Christophe Lutundula.
Pour le Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le départ de la MONUSCO est irréversible. Il a rappelé que de nombreux compatriotes avaient protesté contre la présence de la Monusco en RDC, et que des morts avaient été déplorés tant du côté congolais que des casques bleus.
Après la déclaration du Secrétaire général António Guterres en septembre, soulignant l’incapacité de la mission à faire face à la menace du M23, cela a suscité beaucoup de colère et créé une crise de confiance au sein de la population congolaise. Le gouvernement a donc pris la décision en conséquence. “Nous sommes un gouvernement à l’écoute”, a conclu Patrick Muyaya.
Infos27.cd