Au total, 13 personnes dont des femmes et des enfants ont été massacrées par des hommes armés identifiés aux militaires ougandais, lors d’une attaque contre les habitants de Nyundo, à Busanza, une zone sous le contrôle de la coalition M23/RDF/AFC, dans le territoire de Rutshuru, à seulement 14 km de la petite Douane de Kitagoma qui relie la République démocratique du Congo à l’Ouganda.
Un nouveau massacre a été signalé à Nyundo, localité de Busanza, une zone actuellement occupée par la coalition M23/RDF/AFC, située dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Des sources locales attribuent cette attaque à des hommes armés identifiés aux militaires ougandais qui ont fait incursion à Nyundo, dans la localité de Punga, village Nyabirehe, non loin de Kaseke
où ces inciviques ont abattu sauvagement les 13 civils à l’aide de la machette et des haches.
Se confiant à Infos27,
un rescapé témoigne son calvaire: ” J’ai vécu une scène horrible ce jour-là. Plusieurs colonnes de militaires ougandais transportant des armes et sacs, ont traversé la frontière congolaise à 15h en date du 26 janvier 2024, ils ne s’attendaient pas aux témoins, ils ont été surpris de voir que nous avons tout vu”.
Et de poursuivre :
“C’est ainsi que 6 militaires ougandais se sont détachés de la ligne pour mettre fin à la vie de ces témoins gênants. Quand ils ont tué le premier, je suis tombé dans un trou et ils ne m’ont pas vu, c’est après que j’ai quitté là pour me cacher ailleurs.”
À l’en croire, d’autres jeunes de cette contrée avaient réussi à s’enfuir vers une destination inconnue.
La zone où s’est déroulée cette tragédie est en dehors de la couverture du réseau cellulaire de la République démocratique du Congo.
Les habitants de la région sont sous le choc de cette attaque brutale. Les corps des victimes ont été enterrés dans une fosse commune le 2 février 2024.
Cette tragédie souligne une fois de plus l’instabilité persistante dans l’est de la RDC et la nécessité d’une action urgente pour protéger les civils.
Franck YENGA