Il est manifeste que les infirmiers sont profondément mécontents. Ils formulent la demande du règlement de deux mois d’arriérés de salaire, ainsi que celui de leur prime des mois de janvier et février 2024, en plus du versement des agents mécanisés et orientés à la Boa.
Cette requête a été officiellement présentée jeudi 14 mars dans un mémorandum adressé au Gouverneur de la Province, avec une copie déposée au bureau de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, suite à une marche organisée à Bukavu.
Dans ce document, les professionnels de la santé regroupés au sein de l’Union des Infirmiers et Infirmières du Congo revendiquent également leur bancarisation, incluant le paiement de la prime complémentaire du mois de mai 2023.
Ils dénoncent les conditions de travail précaires résultant du manque de ressources et appellent le gouvernement à assumer ses responsabilités.
Ananie LUNANGA, rapporteur du bureau provisoire de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu qui a reçu ce cahier des doléances, a assuré aux protestataires que les représentants élus s’engageront pleinement pour défendre les intérêts de la population.
“Il est impératif que vous sachiez que vos revendications seront sérieusement prises en considération par nous, vos représentants élus. Nous plaidons inlassablement jusqu’à ce que justice vous soit rendue”, a-t-il souligné.
Néanmoins, il a exhorté ces femmes et hommes vêtus de blouses blanches à reprendre leurs fonctions afin d’assurer la continuité dans leur noble mission consistant à sauver des vies en attendant une issue favorable concernant leurs revendications.
À noter que lors de cette marche contestataire, certains membres du bureau coordinateur de la société civile du Sud-Kivu ont accompagné les infirmiers et infirmières.
Badibanga Poivre d’Arvor