La publication des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle a entraîné une controverse dans la circonscription électorale de Kisangani. Les habitants de la ville de Kisangani sont descendus dans la rue, lundi 18 mars 2024, pour exprimer leur indignation.
L’invalidation de Theoveul Lotika Likwela, en tant que député national, et la proclamation de Madeleine Nikomba Sabangu, gouverneure de la province de Tshopo, a suscité la réaction musclée de la population boyomaise.
Les manifestants ne jurent que par la victoire de Theoveul Lotika et ses colistiers. Pour eux, ils ont obtenu plus de 11 000 voix, se classent en troisième position dans la ville de Kisangani, tandis que Madeleine Nikomba n’a pas été proclamée, car sa liste se trouvait en 11è position, avec moins de 7 000 voix.
Cette décision de la Cour constitutionnelle est contestée par les militants AFDS de la Tshopo, qui demande au président Félix Tshisekedi de s’impliquer dans cette affaire et de garantir la vérité des urnes.
Les manifestants dénoncent ainsi l’injustice et appellent à la révision de la décision de la Cour constitutionnelle. Cette situation soulève des questions sur la démocratie en République démocratique du Congo.
De leur côté, les militants de AFDC se demandent « si les choix des électeurs sont réellement pris en compte et si les instances judiciaires acceptent des décisions controversées qui semblent favoriser certains candidats au détriment d’autres ».
Par ailleurs, les élus provinciaux et nationaux de la Tshopo dénoncent l’injustice et appellent à une prise de conscience sur les conséquences de telles décisions pour le développement de la région.
Rappelons que les événements de 2022 ont déjà semé la confusion, avec la proclamation initiale de Theoveul Lotika en tant que vice-gouverneur de province, suivie par la nomination de Madeleine Nikomba.
Franck YENGA