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5 juillet, 2024 - 03:52:14
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Graves accusations du Sg de l’UDPS, Guerre dans l’est : Kabila le tireur de ficelle

Le Président honoraire de la République démocratique du Congo et sénateur à vie, Joseph Kabila, mènerait-il une guerre moderne depuis la ville en obligeant ses acolytes à se rendre sur le front pour combattre le pays? Cette interrogation, qui suscitait déjà des soupçons concernant Joseph Kabila et son parti, le PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), avec l’adhésion progressive des jeunes du PPRD aux rangs de la coalition ennemie de la République (M23/AFC), est désormais présentée comme une évidence par l’actuel parti au pouvoir, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS-Tshisekedi). Le Secrétaire général de ce parti, Augustin Kabuya Tshilumba, a révélé lors d’une matinée politique tenue le samedi 30 mars au siège du parti dans la commune de Limete à Kinshasa que c’est Joseph Kabila lui-même qui est derrière les guerres menées au Congo par les rébellions du M23 et l’AFC dirigée par Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (Céni). Selon lui, l’ancien président de la RDC aurait déjà fui le pays sans laisser aucune trace auprès de la Direction Générale des Migrations (DGM). Ces propos sont catégoriquement réfutés par le camp Kabila. Barbara Nzimbi, conseillère en communication de l’ancien président de la République, affirme que Joseph Kabila n’a aucun compte à rendre à l’UDPS. “Le président Joseph Kabila, ayant quitté le pays de manière légale et officielle, n’a pas de comptes à rendre à l’UDPS. Il poursuit ses engagements académiques et rentrera librement dans son pays quand il le souhaitera, sans aucune restriction. Aux rêveurs, continuez de rêver”, conclut-elle. Dans ce jeu de ping-pong politique, l’opinion congolaise s’interroge sur l’éventuel lien existant entre le M23 et Joseph Kabila. Des observateurs avertis rappellent que cette relation a toujours existé, évoquant notamment le recrutement en 2016 de 200 combattants rebelles du M23 dans les pays voisins (Rwanda et Ouganda) afin d’étouffer les manifestations contre le président Joseph Kabila en décembre de la même année. Un rapport accablant publié en 2017 par Human Rights Watch faisait état de relations troublantes entre le gouvernement congolais de l’époque et les combattants du M23, bien qu’ils aient été défaits en 2013. Selon ce rapport, ces anciens rebelles auraient été transférés en RDC et déployés à Kinshasa, Lubumbashi et Goma où ils ont été intégrés aux forces de police, à l’armée et à la garde présidentielle. Pourquoi ce rapport n’a-t-il jamais fait l’objet d’une analyse approfondie? Car les complicités révélées aujourd’hui, voire les trahisons qui sont évoquées, semblent être en accord avec les alliances qui ont été forgées par le passé. Et le temps étant un facteur naturel de révélation, finira par permettre jour après jour de dévoiler les identités de ceux qui ont pactisé avec le diable pour anéantir le Congo.

« L’actuel Joseph Kabila est pire que celui qui nous bloquait pendant la période du FCC-CACH ». C’est ainsi que le Secrétaire Général de l’UDPS a décrit le comportement « anti-patriotique » de l’ancien Président Joseph Kabila Kabange, qui, au lieu de soutenir le développement de la nation congolaise qui l’a pourtant soutenu, préfère s’engager dans une aventure meurtrière pour tenter de reprendre le pouvoir.

Augustin Kabuya, s’adressant à des milliers de combattants de son parti réunis à l’esplanade de la permanence de Limete le samedi 30 mars, a révélé que Joseph Kabila est membre de l’Alliance du Fleuve Congo, AFC-M23, dirigée par Corneille Nangaa, pour qui il aurait même sollicité un soutien logistique auprès d’un dirigeant africain.

Pour étayer ses propos, Augustin Kabuya affirme que Joseph Kabila a quitté le pays de manière frauduleuse sans laisser de traces, même à la Direction Générale de Migration (DGM), et qu’il est derrière la guerre dans l’Est. Il ajoute que le PPRD est au courant de cette situation. « Kabila savait qu’il devait nous faire la guerre maintenant. C’est pourquoi il est parti en douce sans informer notre service de migration. Cette guerre a été imposée au Chef de l’État pour détourner les fonds du pays vers le conflit, perturbant ainsi la vie nationale. Tshisekedi est victime de l’injustice et de la mauvaise foi », a-t-il expliqué.

Frustré, Corneille Nangaa accepte de se faire passer pour une étiquette dans un schéma de l’AFDL rénovée afin de mettre en œuvre l’accord de Lemera. Augustin Kabuya est convaincu que Paul Kagame utilise Corneille Nangaa et ses amis civils comme des boucliers. Il déplore également la distraction des combattants de son parti, soulignant que l’ennemi cherche à les affaiblir.

Il souligne que ceux qui entravent leur avancement sont toujours Kabila et sa famille politique. Il met en garde contre les manœuvres visant à placer Nangaa en première ligne, soulignant leur ignorance en matière de guerre. Il expose leur agenda qui vise à céder la partie Est du pays au Rwanda.

Pour contrer ces manigances, le SG de l’UDPS recommande un soutien efficace au Chef de l’État et appelle à rester vigilants face aux fausses informations.

Pour rappel, trois cadres du parti de l’ancien président Kabila ont rejoint l’ancien président de la Céni dans son entreprise contre la République et la Nation. Le PPRD a nié toute implication de ses cadres dans cette affaire, affirmant qu’ils ont agi de leur propre chef, sans impliquer le parti.

Pour bien des observateurs, la relation a toujours existé entre l’ancien régime et le M23. Il a ainsi été rappelé qu’en 2016, 200 combattants rebelles du M23 auraient été recrutés dans les pays voisins (Rwanda et Ouganda) pour étouffer les manifestations contre le président Joseph Kabila en décembre de la même année. Un rapport accablant de Human Rights Watch en 2017 révélait des liens troubles entre le gouvernement congolais de l’époque et les combattants du M23, malgré leur défaite en 2013. Selon ce rapport, ces anciens rebelles auraient été transférés en RDC et placés à Kinshasa, Lubumbashi et Goma où ils ont été intégrés aux forces de police, à l’armée et à la garde présidentielle. D’où l’interrogation : Pourquoi ce rapport n’a-t-il jamais été analysé en profondeur? Est-ce que les complicités actuelles mises au jour ainsi que les trahisons évoquées ne s’alignent-elles pas sur les alliances passées ? Des questions sans réponse. Néanmoins, avec le temps comme révélateur naturel, chaque jour qui passe permettra d’exposer les identités de ceux qui ont pactisé avec le diable pour nuire au Congo.

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