La compétition pour le poste de président de l’Assemblée nationale en République démocratique du Congo est serrée, avec trois prétendants de poids : Vital Kamerhe, Modeste Bahati et Christophe Mboso. Ce dilemme met l’Union sacrée, la vaste coalition de la majorité présidentielle, dans une situation délicate. Le président de la République, fidèle à ses principes démocratiques, a rejeté toute intervention individuelle qui aurait pu favoriser l’un des prétendants au détriment des autres. Dans ce contexte crucial où d’importantes réformes sont attendues, Félix-Antoine Tshisekedi a opté pour une approche sage : laisser les règles démocratiques trancher entre les trois candidats. Ainsi, des primaires sont envisagés au sein de l’Union sacrée pour désigner le futur président de l’Assemblée nationale. Cette décision, prise lors de la réunion du présidium de l’Union Sacrée avec le président Félix-Antoine Tshisekedi, sera concrétisée ce mardi au Palais du peuple, comme l’indique le communiqué signé par le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), membre du présidium.
Dans ce document, Augustin Kabuya indique qu’il a été chargé comme responsable de la première force politique de la coalition majoritaire, d’inviter les députés nationaux membres de la majorité à l’élection primaire en vue de la désignation d’un seul candidat au poste du président de l’Assemblée nationale.
Dans le fond, au-delà de cet exercice démocratique, le choix du prochain président de l’Assemblée nationale reste ainsi dépendant du candidat qui sera porté par le parti majoritaire de la coalition, à savoir, le parti présidentiel.
Dans cette perspective, le choix ne sera-t-il pas porté sur un candidat moins ombrageux au chef de l’Etat ? On n’est pas loin d’un tel schéma. En attendant, la fumée blanche est attendue. Et tous les regards seront ainsi braqués vers le Palais du peuple où naturellement, des frustrations vont naître et devront être gérées pour ne pas lézarder les murailles de l’Union sacrée en cette période d’attente du prochain gouvernement de la République sous la conduite de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka.
Dans tous les cas, chacun de ces candidats possède ses propres atouts et soutiens au sein de l’Union sacrée. Vital Kamerhe, avec son expérience politique et son passé en tant que directeur de cabinet du président de la République, bénéficie d’une forte notoriété et d’un réseau solide. Modeste Bahati, quant à lui, est un homme politique chevronné et influent, ayant occupé des postes ministériels importants par le passé. Enfin, Christophe Mboso est un membre respecté de l’Union sacrée, jouissant d’une réputation d’homme intègre et compétent dans ses fonctions politiques.
Cette concurrence entre les trois prétendants reflète les tensions et les enjeux au sein de l’Union sacrée, où différents courants politiques et intérêts convergent. Choisir le bon candidat pour le poste de président de l’Assemblée nationale est crucial pour maintenir l’unité et la cohésion au sein de la majorité présidentielle, tout en répondant aux attentes du peuple congolais en matière de gouvernance et de leadership.
La grande problématique c’est que dans cette période de décision cruciale, l’Union sacrée doit trouver un équilibre délicat entre les ambitions personnelles des candidats et les intérêts collectifs du pays. Le choix final aura un impact significatif sur la dynamique politique en RDC et pourrait influencer le cours des événements dans les années à venir.
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