Le paiement des indemnisations aux victimes congolaises des atrocités commises par Germain Katanga, ancien milicien, principal responsable de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), a été discuté vendredi 26 avril à Kinshasa entre le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta et une délégation de la Cour pénale Internationale (CPI), conduite par le professeur Taylor Lubanga Mwambi, l’envoyé spécial du chef de l’État auprès de la CPI.
Le Président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibanga, a échangé vendredi 26 avril avec une délégation de la Cour pénale Internationale, conduite par le professeur Taylor Lubanga Mwambi, l’envoyé spécial du chef de l’État auprès de la CPI. Au centre de leur entretien, le paiement des indemnisations aux victimes congolaises des atrocités commises par Germain Katanga, ancien milicien, principal responsable de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI).
La délégation de la CPI dit avoir partagé une convergence de vue avec le numéro de la haute cour congolaise, Dieudonné Kamuleta Badibanga. « Nous sommes venus faire part au Président de la Cour constitutionnelle, du compte-rendu de la cérémonie de clôture de réparation des victimes de l’affaire Germain Katanga. Comme vous le savez au niveau de la Cour pénale Internationale, il existe un mécanisme de réparation qui prend en charge des indemnités dues aux victimes », a déclaré au sortir de l’audience l’Ambassadrice du Sénégal auprès de la CPI, Mme Ramatoulaye Ba Faye. Et d’ajouter : « c’est dans ce processus, nous étions à Bunia (chef-lieu de la province de l’Ituri), nous avons organisé cette cérémonie et sa clôture. « Une première ! », s’est-elle félicitée.
La délégation de la CPI s’est notamment rendue à Bunia, chef-lieu de la province d’Ituri ainsi que des bourgades naguère victimes des exactions des hordes des miliciens à la solde de Germain Katanga. « Cela nous a permis d’échanger véritablement avec les victimes. Leur faire comprendre que vous êtes là, vous nous intéressez, nous vous tendons la main afin de vous donner une seconde chance », a relevé Mme Ramatoulaye Ba Faye. « Et c’est pour cette raison », a-t-elle renchéri, « que nous étions avec le président pour lui rendre compte mais également de souligner, vous me permettez de m’en féliciter, de la détermination et de l’engagement des autorités de la République démocratique du Congo parce que sans elles, on n’aurait pas mené à bien cette mission ».
La délégation de la CPI dit avoir partagé une convergence de vue avec le numéro de la haute cour congolaise, Dieudonné Kamuleta Badibanga. « C’est vous dire que nous tous ici à l’unisson, nous sommes engagés pour la justice, et pour les victimes. La collaboration des autorités congolaises a été déterminante pour le succès de la mission », a fait comprendre Mme Ramatoulaye Ba Faye. Et d’ajouter, « la CPI, pour qu’elle opère, il faut nécessairement qu’il y ait la volonté politique et l’autorisation du pays en question. Ce qui a été fait ».
À son tour, Taylor Lubanga a salué la coopération avec la CPI et la RDC dans le processus de réparation de victimes.
La délégation de la CPI a salué la volonté du président de la cour constitutionnelle Dieudonné Kamuleta qui se dresse en fer de lance de l’État en RDC.
Pour rappel, Germain Katanga connu aussi sous le surnom de Simba, est un ancien milicien, principal responsable de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI). Le 17 octobre 2007, les autorités congolaises le remettent à la Cour pénale internationale (CPI), où il est condamné le 7 mars 2014, à une peine totale de 12 ans d’emprisonnement. Mais le temps passé en détention pour le compte de la CPI – c’est-à-dire la période du 18 septembre 2007 au 23 mai 2014 – a été déduit de la peine prononcée. Il est transféré en décembre 2015 à Kinshasa pour y purger les derniers jours de sa peine.
Infos27