Le rapport du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS) soulève des préoccupations alarmantes concernant les actions de l’armée rwandaise dans les bombardements du camp de déplacés de Mugunga, situé dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo. Ces événements ont été qualifiés de « crimes graves et massifs », mettant en lumière la gravité des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Les conclusions du MNS suscitent une profonde indignation face à la violence infligée à des populations vulnérables déjà déplacées par les conflits et les troubles régionaux. Les bombardements de Mugunga soulignent la nécessité urgente d’une réponse internationale concertée pour mettre fin à ces atrocités et garantir la protection des civils innocents.
Le Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS) a dénoncé des « crimes graves et massifs » commis par l’armée rwandaise lors des bombardements du camp de déplacés de Mugunga (Nord-Kivu), dans l’Est de la République démocratique du Congo. « S’il est établi que des crimes graves et massifs ont été commis, il est à ce jour évident que les lieux des massacres et les camps bombardés dans la périphérie de Goma correspondent à des composantes ethniques congolaises bien précises, ce qui lève le doute sur la mission d’actes de génocide », a écrit le professeur Ntumba Luaba, cité dans le communiqué, à l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies dans la région des Grands lacs, l’ambassadeur Huang Xia. « Des actes qui ne sont pas sans rappeler les bombardements par l’armée rwandaise des camps de réfugiés Hutus et la longue litanie des massacres des années 90 à ce jour pendant trois décennies, en recourant toujours à des groupes armés successifs AFDL, RDC, CNDP, M23 », a précisé le coordonnateur du MNS.
Des évidences soulevées, il est impératif que la communauté internationale examine attentivement ces allégations et prenne des mesures décisives pour traduire en justice les responsables de ces actes odieux. Entretemps, des appels se multiplient pour renforcer les mécanismes de surveillance et de protection des populations civiles dans les zones de conflit, afin d’éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l’avenir.
Par ailleurs, une délégation du gouvernement central est arrivée mercredi dans la soirée à Goma (Nord-Kivu), pour procéder à l’inhumation en toute dignité des victimes des derniers bombardements par l’armée rwandaise sous le label du M23.
« Nous sommes une délégation dépêchée par le Gouvernement de la République démocratique du Congo à la demande du Président Tshisekedi qui était dans une mission à l’étranger, qui a interrompu, à cette occasion, son périple pour compatir avec la population du Nord-Kivu. Nous venons de terminer une réunion ici au gouvernorat. Le gouverneur nous a communiqué le bilan à ce jour. Ce bilan qui a évolué était de 14 morts. Il est aujourd’hui fixé à 35 morts et 37 blessés. Nous avons décidé d’organiser des obsèques le samedi prochain. Une autre délégation de Kinshasa nous rejoindra le même samedi. Toutes les dispositions sont prises pour que ces obsèques soient dignes », a annoncé Modeste Mutinga, ministre de l’Action humanitaire et solidarité nationale et chef de la délégation.
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