Ils ont péri innocemment, comme tant d’autres Congolais depuis près de trois décennies, victimes de la cupidité étrangère vis-à-vis des richesses de la République démocratique du Congo. Ce sang des Congolais qui continue à couler renforce pourtant la détermination du peuple congolais à défendre sa patrie. Le camp de déplacés de Mugunga, dans la périphérie de la ville de Goma a été le théâtre de l’horreur, le vendredi 3 mai 2024, avec des bombes larguées depuis la ligne de front par les forces rwandaises sous couvert du M23. Cette violence aveugle a coûté la vie à 36 personnes. De plus, 37 déplacés de guerre interne en provenance du territoire de Masisi ont été blessés. Ce mercredi 15 mai, le gouvernement de la République rendra un dernier hommage à ces victimes des bombardements du camp Mugunga avant leur inhumation. Le ministre de la Communication et des Médias, également Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, accompagné d’une délégation de journalistes de la capitale, s’est joint à la délégation gouvernementale et aux députés nationaux déjà présents à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
La nation congolaise pleure ses filles et ses fils, victimes de la violence aveugle du régime de Kigali, pour qui la vie semble n’a rien de sacré. Des bombes lancées depuis la ligne de front par les forces rwandaises et leurs supplétifs du M23, ont délibérément visé, le vendredi 3 mai 2024, un camp de déplacés interne dans le quartier de Mugunga, en périphérie de la ville de Goma, entraînant la perte de près de 36 vies et causant des blessures à 37 autres parmi les déplacés de guerre en provenance du territoire de Masisi. Cette atrocité impensable s’est abattue sur des personnes déjà en proie à la précarité.
Ainsi, la nation, dans son ensemble, se prépare à rendre un ultime hommage à ces victimes ce mercredi 15 mai 2024, avant leur inhumation le même jour, conformément au nouveau programme annoncé par le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Peter Cirimwami.
Le ministre de la Communication et des Médias, également porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, accompagné d’une délégation de journalistes de la capitale, s’est associé à la délégation gouvernementale et aux députés nationaux déjà présents à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.
A sa descente d’avion, le ministre Patrick Muyaya a circonscrit cet événement en ces termes : « Des compatriotes ont été sauvagement tués par des bombes provenant de l’armée rwandaise, causant la mort de 36 de nos concitoyens. Il s’agit d’un crime de guerre, car ils se trouvaient dans un camp de déplacés. À côté du gouvernement provincial, le gouvernement de la République apporte, depuis le premier jour, l’assistance nécessaire aux familles des victimes. Mes collègues des Droits des humains et de la Solidarité nationale et Affaires humanitaires sont présents. Je viens moi-même en appui, car c’est une journée de deuil, une journée de commémoration pour tous ces compatriotes blessés. C’est un événement national pour lequel il était de mon devoir, en tant que membre du gouvernement, de me rendre sur place pour exprimer le soutien du gouvernement et la compassion envers toutes les familles endeuillées… ».
D’après le programme transmis à la presse, diverses activités sont prévues sur place, notamment la retransmission en direct sur la chaîne nationale de l’inhumation au cimetière spécialement dédié aux victimes, un briefing spécial, ainsi que des visites et rencontres liées à la mission gouvernementale sur le terrain.
Un mémorial est en cours de construction à Kibati pour rendre hommage à ces victimes. Selon les autorités congolaises représentées sur place, notamment par le ministre des Droits humains Albert-Fabrice Puela, ce mémorial sera dédié à toutes les victimes de la guerre du M23, soutenues par le régime de Paul Kagame.
De Pitshou Mulumba, Envoyé spécial à Goma (Nord-Kivu)